Les afro-descendants de Belgique ont célébré la Kwanzaa le 26 decembre

« UMOJA », « l’unité » était le thème de cette troisième édition belge du Kwanzaa co-organisée par les associations Per Shemsou Mosiah et Bana Mboka.

Cerina De Rosen, Momi M'buze, Modi Ntambwe et
Cerina De Rosen, Momi M’buze, Modi Ntambwe et Tshiwala Ngalula

Qu’est ce que la Kwanzaa?

kwanzaa est une cérémonie annuelle dont le but est d’affirmer ses liens éternels entre l’Afrique et ses diasporas, entre l’Afrique et les afro-descendants à travers le monde. Ce mot est tiré de la langue Swahili qui signifie « premiers fruits » car la cérémonie prend sa source de référence aux fêtes agricoles qui donnaient lieu à des réunions en souvenir des ancêtres. Le phénomène « Kwanzaa » connaît ces 5 dernières années un véritable succès au sein des communautés afro-descendantes du monde entier.

A Bruxelles, l’écrivain Momi M’buze et son équipe, ont mis les petits plats dans les grands. Après un succès mitigé l’année dernière, la Kwanzaa a connu un beau succès au cours d’une journée rythmée autour de la célébration, l’amour et l’unité des afro-descendants.

Modi Ntambwe a présenté le concept de la Kwanzaa de long en large; puis le sociologue Pr. Makisosila Mawete était présent pour celui de la MAAT et des valeurs africaines qui en découlent dans le but d’acquérir les clés d’une renaissance africaine. Il a parlé de l’importance de ces valeurs pour celles et ceux qui désirent retourner sur le continent pour contribuer à son essor.

Des activités pour enfants ont également été proposé, notamment des contes africains, récités par Natou Rha, responsable du Magazine RHA (Reines & Héroïnes d’Afrique), Lestine et Achaïso.
La soirée présentée par De La Luna en maîtresse de cérémonie, fut ponctuée par des performances artistiques de Makela Mu kongo (rap), Falone (PnB- Afro beat), Ricky Rondo (Slam) Club Bushido Dragon (démonstrations d’art martiaux) avant de se terminer par un buffet.

Tshiwala Ngalula et Marie Charlotte Tatepo, chargée de communication de l'évenement
Tshiwala Ngalula et Marie Charlotte Tatepo, Event Manager, Responsable des Relations Publiques & Master of Ceremony.

4 questions à Momi M’buze, écrivain romancier et initiateur du projet

Pourquoi avoir pris la charge d’organiser un tel événement?

La raison est simple, en Belgique il nous manquait un événement « africain » qui rassemble toutes les cultures. et quand je dis africain, j’entends bien par là un événement qui n’appartient pas à la base à une communauté bien particulière (congolaise, rwandaise, etc…) et à laquelle les autres sont appelés à s’associer. La Kwanzaa donne cette possibilité là car elle est une célébration des cultures africaines. (bien que la Kwanzaa se célébre sur 7 jours). Donc la Kwanzaa était vraiment une nécessité, et au lieu d’attendre qu’une personne se propose pour le faire, j’ai préféré prendre les devants et oser l’organiser.

La Kwanzaa n’est-elle pas plus un mouvement de contestation anti-blanche (occidentale) qu’une simple célébration? pourquoi la date du 26 décembre? (après noël)

Non, loin de là, la Kwanzaa n’est contre personne. Elle célèbre les cultures africaines, ce qu’il y a de mieux, de bien et de beau afin d’amener tout le monde à se mettre ensemble sur base des sept principes propre à toutes les cultures et peuples d’Afrique et Afro-descendants.
Pourquoi le 26 décembre? parce que par tradition, nous l’organisons (pour le moment) le dernier samedi du mois de décembre). Cette année c’était le 26 décembre. D’autres années çà tombait à d’autres date et l’année prochaine ça sera  le 31 décembre . Mais rien n’empêche ceux qui le peuvent ou le veulent de célébrer le Kwanzaa durant les 7 jours qu’il dure. Et c’est d’ailleurs mon souhait et celui de ma grande soeur Modi Ntamwbe qui l’appelle aussi de ses vœux.

Quel message passer aux africains chrétiens?

A mon sens, l’identité africaine c’est à dire, ce que nous sommes par essence et en rapport avec nos origines est la chose qui compte le plus. Dans mon esprit, le terme africain-chrétien (comme africain-musulman) n’a pas de sens. Nous sommes africains ou simplement kamites par appellation comme on le dit couramment aussi dans le milieu afro-centré. Les confessions religieuses ne doivent pas être une barrière, car si barrières il y a ce sont les hommes, et non Dieu, qui les créent. Le Kwanzaa n’est pas une célébration religieuse et elle n’a pas vocation à l’être. Donc tout africain, afro-descendant ou non africain y est le bienvenu.

Un dernier mot?

Je lance surtout un appel aux organisations africaines, aux associations africaines, et aux particuliers à venir donner plus d’impact à cette célébration annuelle à prendre contact avec l’asbl Bana Mboka afin que nous puissions travailler ensemble. Pour avoir une communauté forte, il faut des structures fortes et des individus motivés pour la cause. Le changement c’est de faire des spectateurs, des acteurs pour le bien commun. mail contact  (contact@banamboka.com)

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

4 Commentaires
  • Pini-Pini Nsasay
    décembre 29, 2015

    Proficiat aux vénérables organisateurs. Si possible pour l’année prochaine il serait mieux que ce soit plus festif ; par conséquent commencer vraiment en soirée avec le repas conformément à notre culture, après le repas, le masolo (conférence-dialogue) et la danse en apothéose.