Cofinest : Le ministre des finances surfe sur les vagues du tribalisme

Suite à la fermeture de l’agence d’épargne COFINEST pour des raisons jusqu’ici confuses, le patron des finances camerounaises prend la parole, et s’acharne contre une tribu : Les Baham ;une sous-tribu Bamiléké localisée à l’ouest Cameroun. le ministre ESSIMI MENYE déclare sans cligner de l’oeil devant les médias camerounais et dans un vocabulaire de rue : »les BAHAM ont bouffé leurs propres frères ». Ces propos clairement tribaux et tribalistes, puants et dégoulinant de haine à peine voilée lui auraient valu une démission sous d’autres cieux.

Dans un pays où plus de 200 tributs cohabitent sans heurts majeurs depuis des décennies, mais dont l’équilibre gagne en fragilité avec la croissance de la misère et une fracture sociale toujours plus grande, ;on pourrait s’interroger sur les objectifs sous-jacent de ces propos. Rajouter la dernière goûte qui ferra déborder le vase ou allumer la petite étincelle qui fera péter un Cameroun infesté par la corruption, l’injustice et la privation de liberté ?

Situons le contexte : COFINEST est une micro-finance mis sur pied par un camerounais membre de la communauté Baham. La majeur partie de ses actionnaires appartiendraient également à cette communauté. A en croire le ministre des finances, COFINEST, dont les agences sont présentent dans plusieurs villes du triangle national, aurait une clientèle exclusivement Baham, des employés Baham… Une telle hypothèse impliquerait que seuls les ressortissants de cette communauté seraient concernés par le malaise social provoqué par la fermeture de cette société.

Au meilleur des cas, le ministre Essimi Menye serait adepte du « cancrisme », cependant on aurait du mal à comprendre qu’un cancre soit à la tête d’un ministère aussi important dans un pays aussi grand.

Au pire des cas, il serait tribaliste. L’un ou l’autre, notre ami Menye n’a plus rien à faire à la tête de ce ministère.

Toute fois, nous lui souhaitons d’être cancre !

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