Nous avons rencontré Féfé: « c’est fini les Saïan Supa Crew »

Féfé, Le visage le plus connu du célèbre groupe Saïan Supa Crew était à Bruxelles

L’occasion d’en savoir un peu plus sur ce nigérian francophone et son troisième album Solo « Mauve ».

Interview…

C’est fini les Saïan Supa Crew?

C’est fini! Ca fait un bon bout de temps et ça me semble tres compromis de reprendre avec eux. Il se passe que comme dans tout groupe, il y a une date de péremption de la créativité et de l’enttente. On a fait ce qu’on devait faire à 6. On est passé à autre chose.

Tu as trouvé ton créneau, tu es le seul à émerger en solo, pourquoi?

Oui c’est ce qu’on dit et pourtant j’étais le dernier à vouloir évoluer en solo. Dans Saïan, je n’ai jamais eu de prétention de carrière solo. C’est par défaut que je m’y suis mis. J’ai trouvé mon truc et je l’avais déjà trouvé à l’époque, car j’ai toujours eu goût à faire du mélange des genres. Mettre toute la musique, tout ce que je sais dans un mélange ça me paraissait naturel.

D’origine nigériane, comment es-tu à ce point francophone ?

Je suis né en France, mes parents, au lieu d’aller en angletterre comme la plupart des nigerians, sont restés en France. Je suis une espèce rare! Nigérian francophone… je pourrais chanter en anglais parce que je parle anglais couramment mais c’est quand même pas ma langue maternelle, je ne me permets pas pour l’instant.

Que penses-tu de la Niger Touch ?

J’en suis très fier, je suis content que le Nigeria rayonne en dehors de l’Afrique de l’ouest. Autant dans la musique que dans la vidéo, car nous avons une belle industrie audio visuelle qui s’épanouit vraiment.

Parles-nous de cet album « Mauve »

Ce troisieme album, je ne sais pas s’il représente le dernier, car il s’agit pour moi de la finission d’une trilogie. Parce que quand j’ai commencé ma carrière solo, je pensais faire trois albums. Je voulais que le troisième album soit africain. Il l’est, mais d’une autre manière. Au départ je le voulais typique, aller sur les traces des Yoruba dont je suis issu et dont il y a des traces tant à Cuba qu’au Brésil, mais plutôt que des racines, j’ai trouvé une mentalité, un état d’esprit.

Comment s’est déroulé la découverte de tes origines?

J’avais une vision un peu poussiéreuse je l’admets des Yorubas et même de mon pays et quand je suis allé là bas, j’ai pris une claque. Ce n’était que la seconde fois de ma vie depuis mes 13 ans. J’ai vu des gens qui avaient de l’argent, qui avaient une vision claire et lucide de l’endroit où ils vont, beaucoup plus lucides que nous les français… ca m’a choqué de voir que ces mecs là sont plus au courant que nous de ce qui se passe dans le monde. Je nous trouvais vieillots et eux lucides. Depuis lors, je suis retourné plusieurs fois et je compte y aller desormais régulièrement. Au delà du Nigéria, j’ai envie de découvrir l’Afrique, aller dans chaque pays d’Afrique et découvrir, plus tôt que de me fier à tout ce qu’on raconte. Ce continent est le futur et on le sent vraiment quand on y va. Je nous trouve lent en Europe, et empaté.

Tes projets futurs?

Apres cet album, j’ai un projet dans le cinéma et l’audio visuel. Je ne peux en dire plus.

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