Caster Semenya; une injustice dont-on parle si peu…
Caster est une athlète Sud-Africaine qui travail depuis sa jeune enfance pour sa passion, l’athlétisme. Caster est dotée d’atouts physiques naturels indéniables. Une force de la nature! Malheureusement, Caster est une femme.
Triple championne du monde et double championne olympique dans sa discipline du 800 mètres, elle ne pourra pas défendre son titre mondial à Doha en septembre prochain suite à la décision du Tribunal fédéral suisse. Car selon le nouveau règlement de la Fédération internationale d’athlétisme promulguée en mai 2019, les femmes hyperandrogénes, c’est à dire présentant une différence du développement sexuel (DSD), doivent suivre un traitement pour faire baisser leur taux de testostérone élevé qui, selon l’IAAF, leur offre un avantage injuste dans la catégorie féminine.
Une loi sortie en mai qui vise une seule personne dans le cas: Caster Semenya. Caster ayant refusé de subir ce traitement ne pourra donc pas défendre son titre.
Une discrimination évidente, reconnue par L’IAAF qu’ils ont qualifié de « Discrimination légale »
«Ce règlement DSD est discriminatoire, mais une telle discrimination est légale si elle constitue un moyen nécessaire, raisonnable et proportionné pour atteindre l’objectif légitime consistant à garantir une compétition loyale en athlétisme féminin.»
Pourquoi le règlement ne s’applique qu’aux hommes? et quels sont les risques de ce traitement pour Caster?
Bernard Amsalem, un des membres du conseil de l’IAAF opposé au règlement en question:
«Je pense qu’il s’agit d’une injustice par rapport au genre. On nous a expliqué qu’il existe aussi une disproportion chez les hommes, donc je ne comprends pas pourquoi ce règlement ne s’applique qu’aux femmes. Quand j’ai posé la question, on m’a répondu que les effets chez les femmes et les hommes étaient différents. Aussi, il n’existe aucune étude sur les éventuels effets secondaires qu’entraînerait la prise d’un traitement pour faire baisser le taux de testostérone». A quoi l’IAAF rétorque sur son site : «Ils ne sont pas différents de ceux qui affectent les milliers voire millions de femmes non hyperandrogènes qui prennent la pilule.»
De la discrimination assumée à l’insulte à peine déguisée, L’IAAF ouvre une porte qui sera difficile à fermer.
Plus étonnant, le silence religieux d’associations LGBT, de droits de l’homme ou encore de féministes qui ne voient dans ce cas Semenya aucun mal à ce qu’on exige à une femme de subir un traitement pour se transformer en ce qu’un comité aurait décidé que devrait être biologiquement une femme!
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