Philippe Boïketé, au-delà des origines!
Portrait d’une figure afro-belge active, efficace et discrète du paysage politique bruxellois.
Philippe BOÏKETE voit le jour, en 1978, à N’Djaména, capitale du Tchad, d’un père tchadien et d’une mère belge. À trois ans, il foule pour la première fois la terre belge. Depuis lors, il n’est plus retourné au Tchad.
Adolescent, il ressent très tôt le besoin de s’engager. C’est au Parti socialiste, à la section des jeunes socialistes de Molenbeek qu’il commence le militantisme et y fera ses premières armes.
Après une licence en droit à l’Université Libre de Bruxelles, il se spécialise en droit fiscal. Son parcours au sein du Parti socialiste se confirme lorsqu’il intègre le groupe PS du Sénat en tant qu’assistant parlementaire. Il intègre ensuite le prestigieux Institut Émile Vandervelde (IEV), le centre d’étude du Parti socialiste, en tant que conseiller pour les matières économiques et financières, il est également désigné référent des affaires bruxelloises.
En 2007, il s’installe à Saint-Josse-Ten-Node, une commune de la capitale et devient Tennodenois. Les possibilités d’être propriétaire à Bruxelles n’étant pas chose aisée, il trouve son bonheur dans cette commune; dit-il.
En 2012, le Parti lui propose de se présenter aux élections communales et à son grand étonnement, il est élu. C’est alors qu’on lui demande d’assumer ses nouvelles fonctions en devenant échevin de l’enseignement de l’emploi et du logement. Il relève alors le défi.
Les élections communales d’octobre 2018 le confirment dans son rôle d’échevin avec les 857 voix récoltées. Il accède à la troisième place des votes de préférence. Il est désormais 1er échevin (1er adjoint au maire) en charge de l’enseignement obligatoire francophone et du logement entre autres.
Liens avec les diasporas
Quand on lui demande quels sont ses liens avec la diaspora tchadienne, Philippe Boïketé nous informe que ceux-ci sont principalement familiaux. Avec les autres communautés africaines, c’est le hasard des rencontres et les affinités qui ont créé le rapprochement.
De manière naturelle et d’un point de vue professionnel, il se veut ouvert, peu importe les origines. C’est sa façon à lui de ne pas rester cantonné dans sa zone de confort.
Suite à la nomination d’une femme au poste de ministre du Pétrole au Tchad, Philippe Boïketé émet des réserves. Selon lui, c’est dans l’ordre des choses qu’une femme accède à une haute fonction, mais il nous invite à garder un œil sur les réalités du terrain, la situation des femmes et leurs conditions.
Son regard sur le continent africain
« Je suis heureux de voir que le continent africain est en pleine effervescence, bouillonnant et dynamique. De nombreux pays commencent, après avoir vécu des événements tragiques, à prendre pleinement leur dimension et à avoir des rôles importants au niveau régional ».
En attendant, le Tennodenois reste concentré sur les objectifs et les défis de la commune qui l’a adoptée.