Clash entre Bedimo et son président; fin d’une aventure à Montpellier

Critiqué par Louis Nicollin quelques jours auparavant, suspecté de ne plus être assez impliqué dans la vie du groupe, Henri Bédimo a souhaité répondre à son président.

Sa prestation, très convaincante, sur le côté gauche du Montpellier Hérault, était subitement devenue anecdotique. Comme sa passe décisive, d’ailleurs, sur l’ouverture du score signée Anthony Mounier. Samedi soir, à sa sortie du stade François-Coty, Henri Bédimo avait l’œil des mauvais jours. Réputé pour sa bonne humeur et ses bons mots, “cible” préférée des journalistes dans les zones mixtes, le Camerounais avait cette fois le cœur gros et le ton sévère.

Critiqué par le président Nicollin quelques jours auparavant, suspecté de ne plus être assez impliqué dans la vie du groupe, Bédimo a souhaité répondre à son président : « La fin de saison s’annonce longue. C’est vraiment dommage de finir comme ça. C’est une saison qui devait être celle de la consécration du titre, avec du bonheur et on se saborde avec des conneries. Mais bon, certains voulaient le maintien, on l’a eu… »

« J’ai connu des équipes avec des têtes de cons. Ici, le groupe est super »

Et Henri Bédimo de poursuivre, toujours aussi amer : « Je suis inquiet pour ce groupe car il y a du talent et de la bonne humeur. Dans ma carrière, j’ai joué dans des équipes où il y avait des têtes de cons. Là, c’est vraiment un super groupe. Il ne mérite pas ça. »

On l’aura compris, l’international camerounais n’a pas vraiment goûté les remontrances de Louis Nicollin qui l’aurait mis en cause récemment, lors d’une intervention à Grammont.

Et s’il nie avoir couru vers René Girard, samedi soir, après sa passe décisive, pour se montrer solidaire avec son entraîneur sur le départ, le défenseur montpelliérain affiche son mécontentement, laissant même entendre que, s’il était resté au MHSC en début de saison, c’était probablement grâce à une « discussion avec Laurent Nicollin. Mais bon, vu que visiblement, je ne serai pas une grande perte, cela n’a plus d’importance. »

nicolinPetites phrases qui sentent la poudre

Ainsi donc se déroule la fin de saison au Montpellier Hérault. Dans un climat tendu, avec des résultats décevants et une kyrielle de petites phrases qui sentent la poudre. Jeudi, lors du point presse hebdomadaire, c’est René Girard qui expliquait sobrement que le club avait un « boss et que c’était à lui de décider. Après, est-ce les meilleures conditions ? »

Deux jours plus tard, son président répondait dans la presse nationale en faisant référence à un grand club allemand. « Le Bayern Munich a annoncé l’arrivée de Guardiola depuis janvier. Cela ne les empêche pas de massacrer tout le monde… »

« Gagner au moins deux matches »

Il reste désormais quatre rencontres au Montpellier Hérault pour tenter de sauver la face et conserver une place dans les dix premiers du championnat. Samedi, à Ajaccio, les Héraultais ont certes perdu mais, comme face à Lyon huit jours plus tôt, ont affiché de belles valeurs collectives. « On ne va pas lâcher, certifie Henri Bédimo. On doit faire honneur à nos supporters. »

Dans le même registre, René Girard expliquera que l’objectif, désormais, est « de gagner, au moins, les deux derniers matches à domicile (NDLR : Brest samedi, Lille le 18 mai). Cela serait une belle récompense pour les supporters. »

A Montpellier, aujourd’hui, on cherche la motivation où l’on peut…

Source: midilibre.fr

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