L’héritage de Mandela divise déjà sa famille
D’après la presse, le héros sud-africain ne fait « pas confiance » à sa famille pour sa succession.
La querelle. La famille Mandela se serait bien passée de cette publicité. Alors que Nelson Mandela, 94 ans, a passé dix jours à l’hôpital à la mi-avril, pour une pneumonie, des révélations sur les bisbilles autour de son héritage embarrassent sa famille. D’après le quotidien britannique The Telegraph, l’ancien président sud-africain ne fait « pas confiance » à sa propre famille, à tel point qu’il a placé mis son argent à l’abri.
Son argent placé dans un fonds. Le héros de la lutte contre l’apartheid a placé quelque 1,7 millions d’euros dans un fonds d’investissement spécial. La raison : il ne fait « pas confiance » à sa propre famille, selon des amis de l’ex-président. Dès 2005, cet argent a été placé sur ce fonds, avec plusieurs « gardiens », indique le journal britannique mardi. A cette époque déjà, Nelson Mandela « prévoyait des querelles autour de l’argent », assure un ami de la famille. Autre raison : « il ne voulait pas que [ses proches] soient dans le besoin, mais il voulait aussi qu’ils poursuivent leurs études et mènent leurs propres carrières ».
Une procédure judiciaire déjà lancée. Pour compliquer encore les choses, deux filles de Nelson Mandela ont engagé des poursuites pour récupérer le contrôle du fonds. Trop âgé, le héros de l’Afrique du Sud n’est en effet plus en mesure de trancher lui-même. Ses deux filles, Makaziwe et Zenani, qui assurent agir au nom de toute la famille, ont intenté une action en justice contre George Bizos, un avocat, et Tokyo Sexwale, ancien compagnon de détention de « Madiba » devenu ministre du Logement, chargés de la gestion du fonds.
Nous ne sommes pas des « grippe-sous ». En Afrique du Sud, l’affaire a fait tellement de bruit qu’elle a poussé les petits-enfants de Nelson Mandela à s’expliquer dans un communiqué dénonçant les « insinuations, mensonges et calomnies récemment colportées contre nos mère et tantes ». Ils se défendent aussi d’être « d’insensibles grippe-sous, dénués de respect pour [leur] grand-père ». Avant d’ajouter : « nous aurions préféré régler cette affaire de façon privée, en famille ».
Source: europe1