Sept ans de silence, et soudain une voix. Pas n’importe laquelle : celle de Faada Freddy, magnétique chanteur sénégalais qui, sans guitare ni synthétiseur, réussit à faire danser l’air et la peau. Après le succès de Gospel Journey (2016), l’artiste revient avec Golden Cages, un album entièrement bâti sur des voix, des claquements de mains et des percussions corporelles. Une œuvre qui renoue avec la ferveur du gospel tout en scrutant le monde contemporain avec un regard lucide et fraternel.

Un gospel pour le XXIe siècle

Dans Golden Cages, Faada Freddy ne prêche pas : il interroge. Derrière la chaleur des harmonies se cache une critique douce-amère d’une société standardisée, obsédée par la performance et la conformité. L’artiste chante la liberté, celle de penser, de rêver, de vibrer, bref de rester humain. Sa voix, tour à tour grave et céleste, se déploie sans fioritures ni effets, comme une réponse spirituelle à un monde saturé de bruits.
Ce dépouillement radical s’inscrit dans une filiation revendiquée : celle de Curtis Mayfield, Marvin Gaye ou Bob Marley, ces “street philosophers” qui avaient compris que la musique pouvait éveiller autant qu’émouvoir.

De Dakar à La Louvière, un pont sonore

Si Golden Cages réaffirme l’enracinement africain de Faada Freddy, il témoigne aussi d’un dialogue universel. Né au Sénégal, formé sur les scènes du monde entier, l’artiste continue d’explorer les passerelles entre soul, reggae, hip-hop et chant a cappella. Ce métissage ne relève pas de la fusion opportuniste mais d’une évidence : chez lui, le rythme est un langage premier, le souffle une matière noble.

Le public belge pourra en faire l’expérience directe le 14 novembre au Théâtre de La Louvière, lors d’un concert placé sous le signe de la liberté et du partage.

L’illusion du plein, la magie du vide

Là où beaucoup s’encombrent de machines, Faada Freddy mise sur le corps comme unique instrument. Ses claquements, ses frottements, ses polyphonies créent une illusion sonore si dense qu’on croirait entendre un orchestre complet. La presse ne s’y est pas trompée : Marianne salue “le meilleur de la soul et de la pop américaine”, Le Figaro parle d’un “spectre absolument époustouflant”. Mais au-delà de la virtuosité, c’est la sincérité qui frappe.
Golden Cages n’est pas un manifeste, encore moins une leçon : c’est un souffle. Celui d’un artiste qui, sans élever la voix, rappelle que la liberté n’a pas besoin d’amplificateur.

Edaya, la révélation soul des Golden Afro Artistic Awards en première partie de Faada Freddy

En première partie, nous aurons le plaisir de retrouver Edaya, jeune chanteuse belge d’origine angolaise que nous avons distinguée lors des Golden Afro Artistic Awards 2024 en lui remettant le prix de l’Artiste Émergent de l’année.
Edaya, de son vrai nom Eden, incarne cette nouvelle génération d’artistes afro-descendants qui façonnent la scène soul européenne avec authenticité et fraîcheur. Influencée dès l’enfance par le RnB des années 2000, d’Aaliyah à Alicia Keys, elle déploie une voix d’une pureté rare et une sensibilité à fleur de peau.
Portée par une communauté déjà solide sur TikTok (plus de 20 000 abonnés et un million de “J’aime”), Edaya poursuit pas à pas une trajectoire ascendante. Son invitation à partager la scène avec Faada Freddy s’inscrit dans la continuité de ce parcours prometteur, où la grâce et la sincérité tracent la voie d’une carrière à suivre de très près.

Faada Freddy + Edaya le 14 novembre à 20h, Théâtre de La Louvière
Golden Cages, déjà disponible.

📸 À suivre ici → @faadafreddy
📸 Et  là → @edaya_dlv