Calixthe Beyala perd en première instance contre Michel Drucker
L’écrivaine Calixthe Beyala, qui revendique une liaison avec Michel Drucker entre 2004 et 2006, a été déboutée mardi de l’action qu’elle avait intentée à Paris contre l’animateur de télévision pour rupture de contrat.
L’écrivaine française d’origine camerounaise dit avoir écrit un livre à la place de Michel Drucker mais n’avoir jamais reçu les 200.000 euros qu’il lui avait promis.
En juin 2005, un contrat de commande d’ouvrage avait été conclu entre Michel Drucker et les éditions Albin Michel, pour un livre d’entretiens où le présentateur télé devait répondre aux questions de Régis Debray.
Ouvrage non publié
Un projet avait été rédigé mais l’ouvrage n’avait pas été publié.
A l’audience du 18 mai, Mme Beyala, 48 ans, avait affirmé avoir rédigé les réponses de l’animateur aux questions de Régis Debray, puis envoyé un premier manuscrit aux éditions Albin Michel, en 2006.
« Il m’avait promis 200.000 euros en échange de mon travail, mais il a refusé de me les donner quand on s’est séparé en 2006 », avait témoigné l’auteure.
De son côté, l’avocat de Michel Drucker avait opposé un démenti catégorique. « Il n’y a aucun élément dans le dossier sur un accord financier », avait plaidé Me Jean-Pierre Mignard, dénonçant « la stratégie perverse et sournoise de Mme Beyala ».
Dans son jugement rendu mardi, la 3e chambre civile du TGI de Paris a constaté que Mme Beyala avait bien « réalisé une synthèse des réponses apportées par Michel Drucker » à trois des douze questions posées par Régis Debray.
Toutefois, note le tribunal, « ce travail n’est en rien l’empreinte de sa propre personnalité. Or ne sont susceptibles de protection par le droit d’auteur que les oeuvres originales ».
« Le travail de Mme Beyala, conclut-elle, n’est donc qu’un travail technique et elle ne peut revendiquer une quelconque qualité d’auteur ».
A ce titre, la 3e chambre a débouté l’écrivaine, la condamnant même à verser un euro à Michel Drucker pour procédure abusive.
Mme Beyala a l’intention de faire appel car selon elle, la « décision est contradictoire et absurde dès lors que le tribunal a reconnu l’existence d’un travail effectué qui mérite donc salaire ».
AFP