Charlotte Mbango n’est plus !
La chanteuse camerounaise s’est éteinte en France lundi 1er juin des suites de très longue maladie.
La nouvelle est parvenue à la presse comme un véritable couperet malgré les informations de plus en plus inquiétantes qui circulaient sur l’état de santé dégradant de la chanteuse à succès des années 80.
L’interprète de « Dikom Lam La Mota », « Konkai Makossa » ou encore « chouchou » véritables succès était depuis peu hospitalisée au CHU Kremlin-Bicêtre situé dans le Val-de-Marne en France en provenance d’un hôpital d’Irlande du Nord, pays où elle vivait depuis bientôt 10 ans. Si aucune information ne circule sur l’origine du mal qui l’a emporté, certaines rumeurs annoncent que Charlotte Mbango aurait souffert de problèmes cardiaques.
Celle qui commence sa carrière musicale au début des années 80 a débuté comme chanteuse Soprano dans une église à l’âge de 9 ans. A 13 ans, alors qu’elle est au lycée, elle devient la chanteuse principale de son groupe. Ce qui va la conduire tout naturellement à fonder sa propre chorale scolaire qui sera baptisée « Gospel and Negro Spirituals band » et avec laquelle elle fera plusieurs concerts scolaires avant de s’envoler pour l’Europe en 1979 afin de continuer ses études. Le virus de la musique, qui circule déjà dans sa famille (elle vient de la famille d’Eboa Lottin), la rattrape et elle devient l’une des voix africaines les plus sollicitées de France.
Sa carrière solo débute en 1987 avec la sortie de l’album « Nostalgie ». « Konkai makossa » suivra en 1988, son succès va lui valoir un disque d’or qui lui sera remis par le couturier français Paco Rabanne en personne. « Maloko » sort en 1991 et « Maléa » en 1996. Elle réalisera un double album en 1998 « Combines Religieuses » et « Sans papiers ». En 2002, elle sort « Mon combat » qui sera suivi l’année d’après par un Best of. Elle revient pour la dernière fois en 2005 avec « Canticles », un album purement gospel. Son célèbre duo « Senga to » interprétée avec Tom yom’s reste l’un des plus grands succès de la musique camerounaise. Son immense talent était reconnu au delà des frontières camerounaises. Ce qui lui vaudra de recevoir en 2003 au Mali le plus prestigieuse récompense de la cérémonie TAMANI.
En attendant d’avoir de plus amples informations, nous souhaitons nos condoléances les plus attristées à la famille de l’artiste ainsi qu’à la grande famille musicale camerounaise et africaine. Salut L’artiste.
PAR ANNIE PAYEP