Sa mission ? Éveiller la créativité et la curiosité de ses clients, les encourageant à explorer de nouveaux horizons.

Ornellie Manzambi n’est pas une créatrice de mode ordinaire. À seulement 29 ans, elle jongle avec plusieurs rôles : créatrice, conceptrice de motifs et styliste. Son talent a été honoré par des artistes de renom tels que le célèbre chanteur français Tacy. À travers ses collections artisanales, FUBU (For Us By Us) et La Renaissance, Ornellie révèle l’étendue infinie de son esprit créatif. Son style incarne un équilibre harmonieux entre sa propre personnalité inventive et les riches influences de la culture congolaise et afro-américaine.

Née et élevée à Anvers par des parents angolais, Ornellie a toujours été attirée par le monde de la mode et du stylisme. Bien que son père, un couturier talentueux, confectionnait ses robes sur mesure, elle n’a pas immédiatement embrassé sa passion. Comme beaucoup de parents, les siens espéraient un avenir plus conventionnel pour elle. Cependant, dès la fin de ses études secondaires, Ornellie s’est lancée dans le monde de la mode, cherchant la bonne école et la bonne formation qui couvriraient tous les aspects, du choix des tissus à la création de motifs, en passant par la couture et le stylisme, une passion qu’elle poursuivait déjà de manière indépendante.

En 2020, après deux années d’apprentissage, elle a obtenu son certificat. Cette même année, elle a saisi sa première opportunité lors d’un événement de mode organisé par Révélation et Kroeshaar, où elle a présenté son projet de fin d’année et sa première collection FUBU, entièrement confectionnée à la main, sous le nom de Lotus Noir.

“j’évite les clichés comme la peste”

 

Un an plus tard, Lotus Noir a ébloui la scène de la mode belge avec sa deuxième collection entièrement faite à la main et stylisée : La Résurrection. Dans ses créations, Ornellie intègre constamment des éléments de ses racines africaines, que ce soit à travers des accessoires audacieux, des pièces spécifiques ou même le maquillage. Elle rejette les stéréotypes et refuse de représenter la femme africaine selon des clichés dépassés.

Ornellie aspire à faire de Lotus Noir une marque reconnue à l’échelle mondiale, portée par des personnes de tous horizons. Elle ambitionne également d’étendre ses activités dans plusieurs pays africains. Interrogée sur ce qu’elle dirait à la jeune Ornellie, elle insiste sur l’importance de croire en soi, de surmonter le syndrome de l’imposteur dans une industrie où les tendances évoluent constamment, et de rester authentique sans craindre d’être soi-même.

Bénie Boda