Le texturisme, c’est quoi exactement ?
Le terme “texturisme” désigne une hiérarchisation esthétique, qu’elle soit consciente ou non, des différents types de cheveux dits texturés.
Plus les boucles sont lâches, définies, “contrôlées”, plus elles sont valorisées. À l’inverse, plus les cheveux sont crépus, serrés, denses… plus ils sont dénigrés.
On retrouve cette logique dans les pubs, les castings, les produits, les tutos coiffures, etc.
Un vécu personnel qui a forgé une militante
Dès l’enfance, j’ai accumulé les remarques désobligeantes, et nulle part je ne voyais de représentation valorisante de mes cheveux naturels.
Comme Tatiana, une Belgo-Camerounaise, beaucoup de jeunes filles aux cheveux texturés ont grandi en se battant contre leur propre texture de cheveux, faute de modèles, de discours positifs, ou de produits adaptés.
C’est de ce vécu qu’est née PENJA, une marque belge de produit capillaire pour les cheveux crépus, frisés et bouclés. Les produits ne sont pas là pour les transformer, mais pour les révéler, dans leur forme la plus naturelle.
PENJA : des produits qui respectent et subliment
Face au texturisme, Tatiana choisit d’agir en créant sa propre alternative : PENJA. Ce nom, choisi avec soin, fait référence à une localité camerounaise réputée pour son poivre. Un clin d’œil à ses racines maternelles. C’est aussi une métaphore entre les épices et les cosmétiques :
Les épices apportent de la saveur au plat, comme les cosmétiques apportent du peps dans un quotidien parfois un peu fade.
Soucieuse de la composition, Tatiana élabore un cahier des charges précis pour guider le travail du laboratoire belge avec qui elle collabore. Elle y inscrit des ingrédients naturels et reconnus pour leur efficacité pour cheveux afros et bouclés.
Cette collaboration permet d’allier son expérience personnelle à l’expertise scientifique du laboratoire pour créer une gamme efficace avec des formules naturelles (au moins 95 % d’ingrédients d’origine naturelle), 100 % véganes, sans sulfates, silicones, ni huiles minérales. Que des produits sains pour réparer et célébrer des cheveux “maltraités” depuis trop longtemps.
Avec PENJA, elle propose des produits pensés pour les textures crépues/afros, frisées et bouclées pour hydrater, respecter et valoriser ces cheveux sans chercher à les “discipliner”.
Aux racines du problème : une histoire coloniale
Le texturisme n’est pas le fruit du hasard. Il est le résidu des ségrégations raciales à l’encontre des peuples noirs.
Pendant la colonisation et l’esclavage, plus les traits étaient “proches du blanc” : cheveux lisses ou ondulés, plus la personne était perçue comme “civilisée”, “fréquentable” et mieux acceptée dans la société.
Ces codes esthétiques se sont transmis.
Et aujourd’hui encore, dans l’espace public ou professionnel, les cheveux crépus peuvent être vus comme “négligés” ou “pas sérieux”.
Plus qu’une marque : un message
Bien que PENJA soit une jeune marque indépendante, elle porte un message fort : au-delà du soin, elle veut aussi faire changer les mentalités en prônant l’acceptation de chaque texture de cheveux, les unes plus variées que les autres.
Chez PENJA, aucune texture n’est “meilleure” qu’une autre. Il n’y a pas de hiérarchisation esthétique. Son rôle va être de sublimer les cheveux naturels texturés. PENJA, c’est cette nouvelle vision !
Retrouvez PENJA sur son Instagram : https://www.instagram.com/penjahair/