Cameroun : élection présidentielle le 9 octobre
L’élection présidentielle à un seul tour au Cameroun aura lieu le 9 octobre, selon un décret du président Paul Biya transmis mardi à l’AFP.
« Les électeurs sont convoqués le 9 octobre 2011 à l’effet de procéder à l’élection du président de la République », indique ce décret qui précise que « les bureaux de vote seront ouverts à 8H00 (locales, 7H00 GMT) et fermés à 18H00 (17H00 GMT).
Le scrutin présidentiel est à un tour, le président étant élu pour un mandat de 7 ans renouvelable.
Le parti de M. Biya, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) doit se réunir en congrès les 15 et 16 septembre pour élire son président (actuellement M. Biya) qui sera le candidat du parti à la présidentielle, conformément à ses statuts.
Paul Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982, ne s’est pas encore exprimé sur ses intentions, mais le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, chargé de la communication du parti, avait affirmé le 16 juillet que M. Biya « est le candidat du RDPC à l’élection présidentielle de 2011 ».
M. Biya sera aussi le candidat du RDPC « à toutes les autres élections présidentielles (futures) jusqu’à ce que lui-même en décide autrement », avait ajouté M. Fame Ndongo.
Depuis plusieurs mois, des voix se sont élevées pour demander à M. Biya de passer la main et pour réclamer que soit précisée la date du scrutin.
En 2008, l’Assemblée nationale a amendé la Constitution pour supprimer la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.
Peu avant, l’armée et la police avaient réprimé une manifestation de jeunes opposés à cette réforme, tuant 40 personnes, selon un bilan officiel, au moins 139 d’après des ONG.
Plus de 15 candidats, dont deux femmes, se sont déjà fait connaître.
Le Social democratic front (SDF), le principal parti d’opposition, devrait également choisir son candidat courant septembre.
M. Biya a été réélu en 2004, au terme d’une élection contestée.
En 1992, le leader de l’opposition John Fru Ndi l’avait accusé de lui avoir volé la victoire.
L’opposition et la société civile estiment que M. Biya a verrouillé le système électoral pour s’assurer une réélection sans difficultés.