Cameroun : ce pays hanté par le choléra

Elle court elle court l’épidémie de Choléra au Cameroun, du Nord au Sud, d’Ouest en Est., de Maroua à Yaoundé, de Douala à Mbandjock… Saura-t-on l’endiguer ? D’ailleurs, qui l’endiguera ? Dans un pays où les médecins sont de véritables vampires, les hôpitaux essentiellement des morgues, n’essayez surtout pas de savoir quelle est la politique du gouvernement en matière de santé : elle n’existe simplement pas.

Mais il n’empêche, ce « grand cadavre à la renverse » qu’est devenu le Cameroun au bout de 28 longues années d’inertie chronique nous hante partout où que nous soyons, y compris lorsque nous n’y sommes plus allés depuis des lustres et n’y aspirons pas (en tout cas, pas dans cet état, pas sous cette tyrannie). Pourtant, il y aura toujours une personne dans notre entourage à l’étranger pour nous rappeler à ses mauvais souvenirs. Lorsqu’elle ne nous entretient pas sur une épidémie de choléra, elle évoque la énième escroquerie à la sécurité sociale orchestrée par des compatriotes en quête de bien-être en France. Le Cameroun nous colle ainsi à la peau pour le meilleur et pour le pire, bien malheureusement pour le pire ces dernières 28 années.

Pendant ce temps, Paul BIYA réside en SUISSE…et comme Président à vie du Cameroun avec résidence officielle à Genève, s’apprête à participer au sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les 20 au 22 septembre 2010 au siège des Nations unies. Au moins pourrait-on se dire qu’une fois à New York, monsieur BIYA aura la présence d’esprit d’entretenir ses homologues étrangers sur l’épidémie de choléra qui sévit encore dans son pays d’origine (le Cameroun) en 2010, et fera notamment appel à l’aide internationale.

Que non, faut pas rêver ! notre tyran se contentera vraisemblablement, comme à son habitude, de s’émerveiller devant les belles infrastructures et les objectifs du millénaire réalisés par les autres pays (à la force du travail) ; et s’emploiera davantage à occulter au secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon (l’hôte du sommet) le fait qu’en vérité, lui Paul BIYA ne sait plus grand chose du quotidien difficile de ses sujets camerounais, du haut de sa suite présidentielle de l’Hôtel intercontinental de Genève (louée à l’année par l’État du Cameroun).

L’épidémie de Choléra peut donc continuer à se répandre au Cameroun, tant qu’il y aura des survivants prêts à chanter les louanges de Chantal et Paul BIYA de retour ou en partance pour d’autres longs séjours en SUISSE.

Cela n’y changera rien.

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