RDC/covid-19; Jonathan Mboyo innove dans la production de visière et le traitement de données

« Jonathan Mboyo un futur Einstein pour l’Afrique ? » titrait le journal économique Le Point.

Ce mathématicien congolais, fondateur du site Covid-19 en République démocratique du Congo et professeur à l’université de Boston, a mis au point un système de statistiques des malades du Covid-19. Il a aussi crée un circuit de production de visières de production du coronavirus pour soignants; car en RDC, 45% de malades du coronavirus appartiennent au corps médical. Jonathan a mobilisé la diaspora congolaise aux USA, un financement participatif a permis de récolter en quelques jours 13 500 dollars pour acquérir 18 imprimantes 3D qui sont offertes à des startups congolaises pour la production de visières destinées aux hôpitaux et aux centres de santé dans 4 villes: Kinshasa, Goma, Bukavu et Lubumbashi.

Á Kinshasa, c’est Joséphine Ndeze, élue meilleure codeuse du continent en 2019, qui coordonne l’opération. Á Goma, c’est Raissa Malou qui organise la semaine de la Science chaque année, qui supervise la production en partenariat avec l’université des Grands Lacs. Á Bukavu, la production est assurée par l’Institut français. Á Lubumbashi, ce sont les jeunes filles de l’école Malaika qui produisent des visières destinées aux soignants de la ville.

Afin d’alimenter le site Covid-19 DRC au quotidien, Jonathan Mboyo Esole confronte les chiffres donnés par l’OMS et le gouvernement. Á la date du 19 juin, 5417 cas sont confirmés, pour 122 décès et 719 guéris. 

Pourtant une enfance compliquée avec des problèmes de croissance

C’est l’histoire d’un garçon connu pour ses problèmes de développement et ses difficultés d’expression.

«J’étais un enfant différent des autres. J’avais des problèmes de croissance. J’ai même été déclaré cliniquement mort. J’étais incapable de me servir de mes mains et de parler correctement. Je ne pouvais même pas prononcer mon propre nom. J’ai réussi à le faire à l’issue d’un grand combat, avec l’aide de mes parents et du personnel médical»,

se souvient t-il

Né à Kinshasa, en 1977, Mboyo Esole est à peine âgé de 3 ans lorsqu’il arrive, avec toute sa famille, en Belgique, où son père prépare une thèse de doctorat en anthropologie. Après un retour dans son pays natal, il revient dans les années 1990 en Belgique, où il entame des études à l’Université libre de Bruxelles, celle qui avait accueilli son père plusieurs années auparavant. Licence en sciences mathématiques, prix du meilleur mémoire, bourse Wiener-Anspach, etc. Il vogue de succès en succès. Il décroche ensuite son diplôme d’Advanced Studies in Mathematics à Cambridge, au Royaume-Uni. Ce brillant parcours académique en Europe est couronné d’une thèse de doctorat à l’université de Leiden, aux Pays-Bas.

Ses travaux et ses publications dans des revues spécialisées retiennent l’attention de la communauté scientifique mondiale. Le prix Next Einstein Fellow lui est décerné ainsi qu’à d’autres chercheurs. Cette distinction récompense, tous les deux ans, les jeunes Africains qui se distinguent dans les sciences et les technologies.

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