La jeune fille, avenir de la femme africaine

Les activités de la 46e édition de la journée de la femme africaine ont été lancées vendredi dernier à Kribi par le Minproff Suzanne Mbomback.

Images diverses et variées de la femme africaine à Kribi. Elégante dans son « kaba », altière dans sa démarche, travailleuse dans son âme. Des images de cette femme noire, projetées grandeur nature, avec plusieurs séquences vendredi dernier à la place des fêtes de Kribi, à l’occasion du lancement des activités de la 46e édition de la journée de la femme africaine. En spectateurs de choix de ce grand déploiement féminin, le représentant de l’Unfpa Faustin K. Yao, le préfet de l’Océan Jean-François Vilon, entre autres, et surtout, le ministre de la Promotion de la femme et de la Famille Suzanne Mbomback.

Le Minproff s’est aussi muée en actrice, adressant des mots fort à propos, eu égard au thème retenu pour cette 46e édition : « L’épanouissement de la jeune fille africaine, femme de demain ». Et à la situation franchement pas enthousiasmante des jeunes filles. « Je ne souhaite plus qu’une femme africaine dise qu’elle ne sait pas écrire son nom. Les images dégradantes que diffusent les médias doivent cesser. Est-il normal d’envoyer les filles en mariage à 12 ans ? », a déploré longuement le Minproff, en mère de famille.

Cette cérémonie de lancement de la journée de la femme africaine qui se célèbre le 31 juillet prochain a été l’occasion pour l’Unfpa de remettre au Minproff, le « Manuel de formation des encadreurs, leaders d’associations de femmes et autres partenaires en genre ». Document qui, selon Faustin K. Yao est un outil didactique pour l’éducation en approche genre, de lutte contre les IST et MST, etc. Occasion aussi pour les associations féminines venues des dix provinces du Cameroun de présenter leur savoir faire dans les domaines culinaire et artisanal.

Enfin, on notera, avec plaisir, cette parade originale des pays africains et leurs étendards, sans oublier ces représentantes du Tchad, du Rwanda ou encore de la Centrafrique, et de quelques régions camerounaises, venues dévoiler les astuces de leurs cultures respectives pour l’éducation et l’épanouissement de la jeune fille. Sans oublier l’Association des filles libres (Asfil), venue dénoncer la prostitution, véritable fléau. Selon Suzanne Mbomback, le message que chacun doit être le propagateur est : « La jeune fille, tremplin pour le respect ».

« Elle est l’objet de toutes les préoccupations, des convoitises et des intérêts, liés à son corps, etc. Et pour cela, nous devons construire son avenir pour qu’elle devienne une femme africaine digne demain ». Cela passe, par la lutte contre les discriminations diverses, le renforcement des filières de formation dans les réseaux… Sans oublier les multiples actions déployées par le gouvernement pour son épanouissement, au rang desquelles, l’élaboration du programme d’alphabétisation fonctionnelle des jeunes files, la lutte contre les coutumes avilissantes, la promotion de l’accès des jeunes filles aux TIC, etc.

 

CAMEROON TRIBUNE

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