De Batoufam à Bruxelles, la « fbb » célèbre son village le 7 juillet
Batoufam, un village situé à 290 km de Douala et à 25 km de Bafoussam dans l’ouest Cameroun. Le peuple Batoufam compterait un peu plus de 100 mille âmes dans le monde.
brukmer.be était à la rencontre de l’association « famille batoufam de Belgique » ( FBB), née en 2004 à l’initiative de 8 membres fondateurs.
La FBB a pris la résolution de contribuer au développement local de son village par une levée de fonds au profit des écoliers diplômés du primaire.
A cet effet, le 7juillet prochain, se produiront Rigobert Samo, Bisso Solo et Junior Sengard à Bruxelles.
Emanuel Wete, président de l’association; Henri Pierre Tagne Djouanang, chargé de gestion et Nana Michèle, Censeur se sont exprimés à ce sujet.
brukmer.be: Qui est Batoufam? c’est quoi être batoufam ?
Emmanuel Wete: Est batoufam, toute personne dont l’un des parents est batoufam. Ce pendant, toute personne se sentant proche de nos objectifs et désireuse de contribuer à notre évolution est assimilée Batoufam et peut être membre de notre association.
Quels sont vos objectifs ?
Renforcer la solidarité entre membres en Belgique, et contribuer au développement local du village Batoufam
Qu’avez-vous réalisé depuis votre existence ?
De manière individuelle, pas mal de choses, mais en tant qu’association, rien pour le moment. Il a fallu d’abord nous structurer en interne, pour pouvoir mettre sur pieds comme c’est le cas en ce moment un projet commun, à la hauteur de nos ambitions.
Nous avons depuis toutes ces années, mis sur pieds une caisse de développement. Aujourd’hui, nous organisons une soirée qui nous servira de vitrine pour la suite de nos réalisations.
Sur quelle base avez-vous fait le choix des artistes ?
Nous avons choisi un artiste proche de chez nous, en l’occurrence, Rigobert Samo qui est de Bangoua, Pour la petite histoire, le fondateur du village Batoufam, était un notable Bangoua qui fut chassé par le chef pour avoir convoiter sa fille. Exilé à Bandrefam, son charisme et son influence obligeaient le chef Bandrefam à le repousser diplomatiquement en lui cédant des terres en hauteur, d’où le nom Batoufam « les gens du haut de la plantation ».
Raison pour laquelle, toute cérémonie traditionnelle Batoufam est marquée par la présence des deux chefs Bangoua et Bandrefam en signe d’amitié.
Bisso Solo et Junior Sengard parcque nous n’avons pas pour objectif de ne rester qu’entre Batoufams, nous sollicitons la présence de tous les camerounais dans leurs diversité et tous doivent s’y retrouver à travers ces talentueux artistes.
Quid de Stypak, originaire de Batoufam qui rencontre un franc succès au Cameroun en ce moment?
Notre demande lui est parvenue malheureusement tardivement, car en en effet, le bonhomme est fort sollicité.
Quelles actions au niveau belge ?
Lucienne Nana: Nos actions ici se résument à la solidarité, à l’entr’aide et au soutien de nos membres en cas de difficultés, mais également, nous partageons nos joies. Le soutien pour nous est une obligation que nous nous sommes imposé.
Y a-t-il un but derrière votre soirée du 7 juillet ?
Tout à fait! nous avons la chance d’avoir un chef de village jeune et intellectuel, qui sait sur quoi axer les projets de développement, et nous souhaitons vivement le soutenir dans ses démarches ; raison pour laquelle, au matin de notre soirée, nous avons pour ambition de reverser l’entièreté de nos bénéfices à Batoufam, en finançant les frais de scolarité de tous les enfants qui passent du primaire au secondaire cette année. Ils seront une petite centaine car il y a à Batoufam, 6 écoles primaires. Les frais de scolarité s’élèvent à 20000 fcfa et pourquoi pas, nous achèterons à chacun une tenue de classe. Nous estimons le budget à 50 euro par enfant. Notons que ceci reste un idéal à atteindre. A défaut de moyens suffisants, nous choisirons des écoles pilotes. Voilà donc les raisons de tous nos efforts.
Selon vous, les élites Batoufam locales font-elles les efforts nécessaires pour aider au développement du village Batoufam ?
Henry Tagne: A notre connaissance, le comité de développement est bien organisé, et donne de sérieux coup de main, tant au niveau de l’éducation qu’au niveau des infrastructures publiques. Leurs efforts sont louables. En Europe aussi, il y a des actions qui sont menées, même si selon moi, il serait temps de les faire converger et de les mener ensemble.
Le chef vous a-t-il confié une mission ?
Oui ! Recenser tous les enfants Batoufams, et les rassembler au sein de notre association. Ce n’est pas chose aisée, pour l’instant, nous fonctionnons au bouche à oreille. Cette année, nous mettrons en place, des outils de notre ère pour nous permettre d’y arriver.
Un dernier mot du président?
Nous faisons appel à tous les Batoufams de Belgique et surtout aux étudiants, de venir nous rejoindre au sein de l’association, car nous avons besoin non seulement de nous connaitre, mais également de faire une synthèse d’idées et de connaissances, pour contribuer fièrement au développement de notre village. Entre temps, nous donnons rendez-vous le samedi 7 juillet pour franchir un pas essentiel dans notre démarche.
Par Nel Nziemi Tsopo – Brukmer.be
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