Maurice Kamto et son MRC, interdit par les autorités de Yaounde

Maurice Kamto devra trouver une autre date pour le lancement de son parti politique et dévoiler ses ambitions pour le « peuple camerounais ». Le lancement de son parti politique, Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a été interdit à la dernière minute par le sous-préfet de Yaoundé III, Luc Mvondo.

Selon des témoignages concordants, « Le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé III a débarqué dans la salle de réunion, avec une escorte de policiers pour interdire la tenue de la manifestation. Face à l’insistance des organisateurs, l’autorité administrative a ordonné la suspension de l’énergie et l’évacuation de la salle, qui s’est faite sans violence physique ». Pourtant, selon des informations recueillies auprès des organisateurs, une autorisation de manifestation avait au préalable été sollicitée et obtenue. Du coté de l’administration, aucune raison officielle n’a été donnée.

Kamto, le retournement de situation

Le 30 novembre 2011, le Pr Maurice Kamto, faisait sensation en présentant sa démission du poste de ministre délégué auprès du ministre de la justice, après y avoir passé huit ans. Une grande première au Cameroun ou malgré les frasques, le souvenir d’un tel acte remonte à la fin des années 90 avec Garga Haman Hadji alors ministre de la fonction publique, devenu depuis lors un leader de l’opposition.

Dans une lettre ouverte, écrite en décembre dernier, il annonçait son amertume. « Voici une Nation naguère rayonnante de prospérité, crainte et respectée dans sa zone d’influence naturelle et au-delà, désormais banalisée, débordée de toutes parts dans l’indifférence, ou peut-être l’impuissance. J’ai grandi dans l’idée que le Cameroun était voué à un destin exceptionnel. Des horizons professionnels alléchants à l’étranger m’ont plus d’une fois ouverts leurs bras, jamais je ne m’y suis précipité. J’ai obtenu le diplôme sanctionnant la fin des mes études de Droit un vendredi, un jour après j’étais déjà à Yaoundé, brûlant d’envie d’apporter ma modeste contribution à ce qui s’annonçait être la grande Odyssée nationale sous la houlette d’un homme réputé intègre, fin lettré et moderne. »

Face à cette déception, Maurice Kamto avait promis « Nous présenterons au pays, dans les temps qui viennent, des idées, et une équipe pour les porter ». Au vu de l’interdiction de lancement de son parti politique, il devra donc trouver une autre occasion pour dévoiler son plan aux Camerounais.

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