Cameroun : une opposante et deux gendarmes tués

Une représentante du principal parti d’opposition, Social Democratic Front (Sdf), et deux gendarmes camerounais ont été tués dimanche, à l’occasion de l’élection présidentielle à un tour, qui devrait être remportée par le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.

Selon le Social Democratic Front, la représentante du parti a été assassinée dimanche 9 octobre au soir durant des échauffourées dans un bureau de vote à Bandjoun, dans l’Ouest.

Le parti de l’opposant John Fru Ndi qui qualifie le déroulement du scrutin de « cacophonie totale », accuse les responsables locaux du Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti de Paul Biya). « Son seul crime est d’avoir voulu protéger la sincérité du vote », affirme le Sdf dans un communiqué.

Un peu plus tôt, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Intérieur), Marafa Hamidou Yaya a affirmé que deux gendarmes ont été tués dimanche par des individus armés non encore identifiés, alors qu’ils assuraient la sécurité du vote de la présidentielle dans l’arrondissement d’Isanguelé (un des arrondissements de Bakassi), dans le sud-ouest du Cameroun, zone instable théâtre de nombreux assauts et enlèvements.

D’autres incidents sont signalés dans le pays. Mais à Yaoundé et à Douala le vote s’est déroulé dans le calme mais ne semble pas avoir mobilisé les foules. Les Camerounais n’étaient apparemment pas intéressés à se rendre aux urnes, notamment en raison du manque d’enjeux électoraux et du sentiment que la reconduction de Paul Biya parait d’avance acquise.

Vingt-deux candidats d’opposition sont en lice pour ravir le pouvoir au président sortant, qui tente pour sa part de briguer un sixième mandat. L’issue du vote ne devrait pas être connue avant plusieurs jours.

 

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