Stop les règles douloureuses

La période des règles est un vrai supplice pour certaines femmes .La douleur due aux règles encore appelée dysménorrhée, touche bon nombre de femmes, de toute les races (blanches, noires, jaunes) et parfois pendant toute la période de la vie menstruelle (de 12 ans jusque 45ans en moyenne).

La douleur est souvent présente les deux premiers jours des règles. Chez certaines femmes, la période des règles peut entrainer un véritable malaise général. La douleur se manifeste par des crampes dans le bas ventre et irradie parfois vers les cuisses. Elle peut survenir dans la nuit empêchant alors de dormir. Des vomissements, de la diarhrée, des frissons, des bouffées de chaleur peuvent être présents. La douleur peut être véritablement handicapante, empêchant même de marcher, certaines femmes n’osent même pas bouger et restent coincées dans leur lit en conservant alors une position bien particulière qui soit la moins douloureuse possible.

Quelles en sont les conséquences ?

Il s’agit certes d’une douleur passagère, assez intense voire handicapante, récurrente chaque mois. Pour les étudiantes, c’est un vrai souci quand ces douleurs surviennent pendant la période des examens : on ne peut pas réviser, on n’arrive pas à passer les examens, et pour celles qui travaillent, c’est au moins une journée d’absence à justifier auprès de son employeur. Ce n’est tout de même pas si anodin et cela constitue un véritable problème.

Mais d’où vient cette douleur ?

Pour comprendre d’où vient la douleur, il faudrait d’abord commencer par comprendre le mécanisme des règles. Il s’agit d’un écoulement de sang qui survient lors de chaque cycle et qui est dû à la destruction de la couche interne d’un organe appelé l’utérus.

L’utérus est un organe creux situé dans le bas ventre, de la taille d’une poire chez la femme non enceinte et qui sert de refuge au bébé lors de la grossesse. Sa taille augmente progressivement en fonction du développement du bébé. Afin de s’adapter, sa constitution va donc varier au cours d’un cycle :
  A la fin des règles, l’épaisseur de la couche interne est très faible, exigeant une quantité minimale de sang
  Au cours du temps, l’épaisseur de cette couche grossit de plus en plus, se gonflant d’eau et de sang afin de se préparer à la survenue d’un embryon qui viendrait alors se fixer contre cette elle et à partir de laquelle il se nourrira afin de se développer et devenir un bébé.

  S’il n’y a pas de fixation d’embryon (donc pas de grossesse), la couche interne de l’utérus qui s’est épaissie jusqu’ à son maximum cède, se détruit, et c’est ce qui donne les règles. Le muscle de l’utérus se contracte afin de favoriser l’expulsion du tissu lésé vers l’extérieur par le vagin. La douleur est due aux contactions de l’utérus et à l’inflammation (rouge, chaud, douloureux) des tissus lésés.

Que peut t- on faire contre la douleur ?

La première chose à faire est de prévoir la survenue des règles que votre cycle soit régulier ou pas.Ne soyez pas prise de cours. Dès les premiers signes de survenue de survenue des règles (Douleur vague mais supportable dans le bas ventre, premiers saignements non douloureux), préparez vos armes.

Les médicaments :

Les antidouleurs

Plus tôt vous les prendrez et mieux ils seront efficaces. N’attendez pas que la douleur soit à son paroxysme, l’efficacité des médicaments est alors moins bonne. Commencez toujours des moins puissants au plus puissants .Vous adopterez la dose et le type de médicament qui vous conviendra au cours des cycles. Arrêter la prise de médicaments à la cessation des douleurs ; en général après une prise de 2 jours au plus les douleurs devraient s’estomper.

Les antidouleurs simples.

Ex : Dafalgan®(Paracétamol) C’est l’antidouleur le moins puissant. Vous pouvez en prendre 1gramme dès les premiers signes de règles. En prendre maximum 4 fois par jour avec un intervalle de 3 à 4 heures entre chaque prise.

Les antidouleurs et antiflammatoires

Ibuprofen ®, Nurofen® Leur action contre la douleur est plus forte, ils diminuent en plus l’inflammation (rougeur, douleur, chaleur) des tissus lésés et les contactions de l’utérus. Vous pouvez en prendre 400 mg dès les premiers signes de règles. En prendre maximum 4 fois par jour avec un intervalle de 3 à 4 heures entre chaque prise. Attention, à éviter chez ceux qui souffrent de problèmes d’estomac (ulcère gastrique).

PS : L’aspirine® doit être éviter pendant la période des règles car elle accentue le saignement.

La pilule contraceptive

A prendre sur prescription médicale car il en existe plusieurs types de pilules, à adapter en fonctions de chaque femme, et il peut de plus exister des contre indications. Elles diminuent les douleurs en permettant un développement beaucoup moins important de la couche interne de l’utérus (Pilule oestro-progestative) ; certaines pilules empêchent complètement le développement de cette couche interne et il n’ya donc plus de règles pendant la période de la prise de la pilule (pilule uniquement progestative ou pilule en prise continue). La quantité de tissu de la couche interne de l’utérus qui est détruite est alors beaucoup moins importante, il y a donc moins d’inflammation et les règles sont moins abondantes.

Les bonnes vielles recettes de grand-mère.

Si vous avez pris vos antidouleurs un peu tard et que la douleur ne s’améliore pas, vous pouvez en plus vous aidez de ces quelques conseils :

Bougez ! Contrairement à l’idée reçue, le fait de bouger quoiqu’un peu plus douloureux au début, va favoriser la diminution plus rapide de la douleur.

Un bain d’eau chaude ou une bouillote sur le bas ventre. (Attention de ne pas se brûler). La chaleur va favoriser la relaxation des muscles de l’utérus et peut contribuer à diminuer la douleur.

NB : Si malgré un respect stricte des ces recommandations, vous n’observez pas d’améliorations de la douleur, alors consultez votre gynécologue.

Les règles sont un phénomène naturel de la vie, elles ne doivent donc pas vous empêcher d’en profiter.

par Elate Lea Diane