Belgique: Un jeune opposant congolais enfermé au Centre de Vottem !

Une information que nous rapporte Roger Diku du site Congoone.net, suites aux manifestations engagées des ressortissants congolais de Belgique.

André Kinyika Lonfunzu serait un membre du groupe opposant  Bana Congo.

Le  samedi 30 décembre 2011 à La Haye au siège de la Cour Pénale Internationale (CPI). La pression en Belgique demeure autant plus grande et vive du fait de la présence dans ce pays d’une grande colonie des congolais venus pour diverses raisons. Parmi eux, toutes les catégories d’immigrés : des étudiants, des commerçants et hommes d’affaires, des malades venus pour des soins médicaux et des opposants de tous bords et autres demandeurs d’asile.

C’est dans cette dernière catégorie que se trouve la dernière victime en date : André Kinyika Lonfunzu, Andy pour ses intimes. Se réclamant de l’opposition politique au régime de Joseph Kabila et membre affilié au très actif Groupe Bana Congo depuis 2007, ce demandeur d’asile habitant dans la ville de Mons est tombé dans un piège lui tendu par la police locale de sa ville de résidence le mardi 27 décembre 2011 au matin. Selon les informations parvenues,  ce jeune homme fut très actif pour la sécurisation de la marche des congolais et  avait été convoqué pour un motif administratif relatif au changement d’adresse.

Habitant préalablement Frameries en banlieue proche de Mons, il venait d’aménager avec sa copine belge d’origine congolaise dans le quartier d’Hyon avant qu’il ne soit arrêté dans les locaux même de la police pour être conduit immédiatement au Centre fermé pour illégaux de Vottem dans la région de Liège. Ayant reçu un ordre de quitter le territoire belge en mai 2011 alors qu’il avait demandé l’asile politique depuis 6 ans, il avait introduit un recours contre cette décision. Alors que la situation politique du Congo demeure plus qu’instable avec une violence inouïe du régime Kabila contre la population civile et l’opposition en particulier, cette méthode utilisée par la police de Mons contre un opposant congolais en Belgique rappelle une autre triste époque où les polices européennes ont contribué aux rafles visant une certaine catégorie de la  population pour le besoin de la cause.

L’arrestation et la détention d’André Kinyika font craindre ses amis et proches quand au sort qui risque de lui être réservé par le régime de Kabila s’il est expulsé vers Kinshasa. Surtout lorsqu’on sait que les immigrés enfermés dans ces centres sont immédiatement expulsés vers leurs pays d’origine, des fois dans des conditions d’extrêmes brutalité et de violence. L’on se souvient ainsi de la mort tragique sur le sol belge de cette jeune nigériane Sémira Adamu. Du haut de ses 20 ans, elle fut tuée par étouffement au coussin lors d’une 6ème tentative d’expulsion musclée par deux gendarmes belges de son escorte d’expulsion sur ordre de l’Office des Etrangers. C’était le mardi 22 septembre 1998 à 23h46’aux cliniques Saint-Luc de Bruxelles sous le Ministre de l’intérieur Louis Tobback.

En fonctionnement depuis le 9 mars 1999, Vottem compte près de 200lits repartis sur 4 ailes de 12 chambres chacune. On ne n’y retrouve que des étrangers soi dits en situation irrégulière sur le territoire national belge, en majorité des demandeurs d’asile déboutés ou autres clandestins. Plusieurs manifestations ont souvent eu lieu aux alentours de ces centres comme les autres installés sur le sol belge pour leur fermeture.

Les congolais et belgo congolais de Mons et d’ailleurs qui n’entendent plus se laisser faire à cause de la prise de position des politiciens francophones belges en faveur de Joseph Kabila iront bientôt crier leur colère devant le Centre fermé de Vottem. Ils iront réclamer haut et fort la libération immédiate de leur compatriote André Kinyika Lonfunzu dit Andy en attendant que le Commissariat général aux réfugiés et Apatrides réexamine son dossier pour lequel il a introduit un recours. Un mémorandum sera du reste adressé à M. Elio Di Rupo, Premier Ministre belge et ancien bourgmestre de Mons via son bourgmestre faisant fonction Marc Barvais.

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Il n'y a pas encore de commentaire.