Les dessous du contrat de Lavagne au Cameroun
Officiellement intronisé sélectionneur du Cameroun, Denis Lavagne l’ancien entraîneur du Coton Sport de Garoua a bien paraphé un contrat rétroactif le 1er juin au ministère des Sports.
Pourtant, le technicien français n’avait pas envie de le signer, à cause des termes du contrat qu’il juge péjoratifs et en-dessous de ses attentes. Afrik-foot revient sur cette récente actualité au pays des Lions indomptables.
(De notre correspondant)
Il y a tout juste dix jours, le 1er juin, le contrat de Denis Lavagne était signé au ministère des Sports, soit 7 mois après sa nomination au poste de sélectionneur national du Cameroun. Cet acte, qui régularisait la situation du technicien français devait suffire à -enfin- conforter sa position, mais aussi raviver les critiques auprès de ses nombreux détracteurs. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce contrat arrange bien plus les opposants au technicien français. En effet, Denis Lavagne avait dénoncé les termes de ce contrat la veille de sa signature car il espérait mieux que ce qui lui avait été proposé à ce moment-là.
La Fédération camerounaise (Fecafoot) avait promis à son nouvel homme fort un contrat de deux à trois ans. Pourtant, c’est un autre contrat (d’un an, dont spet mois déjà consommés, ndlr) qui lui sera proposé par le ministère des Sports. L’intéressé a refusé de signer ce contrat dévalorisant à ses yeux vu les derniers résultats de la sélection nationale. Mohammed Iya, le président de la Fecafoot, a malgré tout poursuivi les négociations avec le ministère des Sports et de l’Education Physique (Minsep), sans succès. Le dirigeant repartira même avec ces paroles fortes d’Adoum Garoua : « J’ai reçu des instructions de la hiérarchie et il est hors de question que je bouge une seule ligne de ce contrat proposé par le gouvernement camerounais. »
C’est à la suite de ces propos que Denis Lavagne, vexé, va menacer de ne pas prendre place sur le banc de touche face à la Lybie, lors de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Le Ministre ne fléchira pas. C’est finalement après écoute de Rigobert Song, team manager de l’équipe nationale et du président Iya, que le sélectionneur des Lions va parapher ce contrat qui vise à l’éjecter sans trop de difficulté si l’équipe ne parvient pas à se qualifier ne serait-ce que pour la CAN 2013. Pour plusieurs observateurs, c’est une façon polie pour le gouvernement d’indiquer la porte de sortie au technicien français, très contesté depuis qu’il a été imposé par la Fédération. La défaite des Lions Indomptables face aux Libyens (2-1), dans les éliminatoires au Mondial 2014, devrait venir un peu plus obscurcir son avenir.