Les frères Eto’o au coeur d’une émeute meurtrière au Cameroun
Un mort tué à la hache au cours d’un match de football auquel participaient Etienne et David Eto’o.
Dimanche 5 Août; Le triste scénario comparable à une fiction Hollywoodienne, prend flamme suite à un trivial incident survenu pendant un match de football. La rencontre en question comptant pour les demi finales d’un championnat organisé au stade TSF opposait les Black Stars portés par Etienne et David Eto’o (frères cadets de Samuel Eto’o) au FC Noun 0 – 1.
Cette partie sous haute tension avait été annulée à plusieurs reprises à cause de l’engagement des deux équipes et des actes impétueux des petits frères du joueur le plus payé au monde.
Argent quand tu nous tiens ! Selon des spectateurs on ne sait comment les Black Stars disqualifiés puis exclus de ce tournoi ont réussi à être réintégrés et la rencontre annulée au départ a pu être reprogrammée trois fois de suite.
Ce match qui mettait en opposition deux formations Black Stars – FC Noun) réputées bouillantes démarre dans une ambiance électrique autour et dans l’air de jeu. La représentation du pays Bamoun à Douala réussit à inscrire le premier but de la rencontre après un penalty.
La partie tourne à la dérive lorsque David Eto’o est stoppé dans la surface de réparation du FC Noun. David porté par la volonté de remettre les pendules à égalité réclame un penalty. Le central de la rencontre laisse jouer. Après ce mutisme de l’arbitre, David réputé impulsif profère des insultes au central du match, qui dans le souci de se faire respecter brandit un carton rouge, renvoyant ainsi le fautif David hors du stade. Etienne, frère de David n’admettant pas l’expulsion de son frère sur leur « propre stade »; Ce dernier se permis de balancer des crachats sur le visage de l’arbitre avant de se faire exclure à son tour de l’aire de jeu.
C’est après ces sorties méritée des frères Eto’o que « Konan le barbare », homme de main de David Eto’o entrait en scène afin de venger l’honneur de son pourvoyeur financier. D’après les spectateurs plus proches de l’action, David aurait remis un billet de 10 milles Fr Cfa au barbare pour qu’il interrompt ce match qui s’avérait perdu d’avance par les enfants de Shell New Bell. Sans se poser de question, le petit protecteur du frère de la star de russie filait à la maison et ressorti avec une machette et un poignard plongeant ainsi les spectateurs dans la panique.
Il se saisissait alors du ballon qu’il éventrait d’un coup. Un militaire chargé d’assurer la sécurité du stade verra son bras tranché en tentant de freiner les foudres du barbare. Un jeune homme du camp des Bamoun recevra dans la foulée un coup de machette en plein front et rendra l’âme à l’hôpital Laquintinie de Douala, nous a confirmé le président du comité d’organisation de ce tournoi et entraîneur de football en élite one. L’équipe adverse préparée à toute éventualité a tenté de rendre justice à leur frère tombé et gisant au sol. C’était la panique générale dans le stade. Un spectacle digne d’une bataille moyenâgeuse.
New Bell réputé quartier chaud à eu raison de ce qualificatif. Le domicile de Konan le barbare ainsi que la buvette des frères Eto’o situé non loin du terrain ont été pris d’assaut par une foule en furie, animée par un désir insatillable d’en finir avec tout symbole des personnes mises en cause dans cette tragédie.
Voici un incident qui vient remettre sur la table la problématique de l’organisation des championnats de vacances dans notre pays. Qui sont les organisateurs? quel rôle exerce les communautés urbaines pour régulariser ces activités qui canalisent la jeunesse en période estivale ? Quand on sait que des grands noms (Frères Biyick, Mbouh Emile…) de notre football des années 80 – 90 ont été pistés dans ces tournois de vacances pour faire plus tard les beaux jours de notre sélection nationale.
En attendant que les pouvoirs publics ouvrent une enquête afin de sanctionner les auteurs de ce crime crapuleux, c’est toute une famille qui pleure un fils tué pour un penalty non sifflé dans un championnat de vacance dans un bidonville de la capitale.
James Kapnang à Douala