Un contingent de 3300 soldats africain sera envoyé au Mali
Les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest se sont engagés dimanche à envoyer 3300 soldats au Mali dont le nord du territoire est occupé depuis avril par des groupes islamistes armés, a annoncé le président ivoirien Alassane Ouattara.
Les pays d’Afrique de l’ouest passent à la vitesse supérieure dans le dossier malien avec l’envoi de ces 3300 militaires sur place. Les soldats seront notamment originaires du Nigeria, du Niger et du Burkina Faso mais d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et deux ou trois pays non africains pourraient également contribuer à cette force armée, a précisé Ouattara qui préside la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Les troupes pourront être déployées dès que l’Onu aura donné son feu vert au plan militaire rédigé par un groupe d’experts africains, européens et onusiens, réunis la semaine dernière à Bamako, a-t-il ajouté. La Cédéao « réaffirme que le dialogue est préférable », peut-on lire dans un communiqué publié à l’issue de la réunion des dirigeants de l’organisation réunis à Abuja, la capitale du Nigeria. « Toutefois, le recours à la force peut être indispensable pour démanteler des réseaux terroristes et criminels transnationaux qui constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales. »
Intervention d’ici quelques mois
Rebelles touareg et militants islamistes ont profité du chaos qui a suivi le coup d’Etat militaire du 22 mars à Bamako contre le président Amadou Toumani Touré pour prendre le contrôle du nord du pays. Après avoir joint leurs forces aux rebelles touaregs les islamistes d’Ansar Dine, dirigés par Iyad Ag Ghali, et d’autres groupes djihadistes ont évincé le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et font appliquer la « charia( (loi coraniaque) à Gao, Kidal et Tombouctou, les principales villes de cette région désertique.
Le Conseil de sécurité de l’Onu a donné le 12 octobre dernier 45 jours aux dirigeants africains pour présenter des « recommandations détaillées » en vue d’une intervention militaire destinée à reconquérir le nord du Mali. Selon des diplomates, une telle intervention ne sera toutefois pas effective avant plusieurs mois.