Coup d’état en République Centrafricaine
Les rebelles de la coalition du Séléka ont pris le contrôle de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, réussissant à s’emparer du palais présidentiel.
Le président centrafricain, François Bozizé, n’était pas dans le palais, a annoncé un des chefs militaires des rebelles, le colonel Djouma Narkoyo. Un conseiller du président a indiqué qu’il s’était enfui en République démocratique du Congo.
« Les rebelles contrôlent la ville. J’espère qu’il n’y aura pas de représailles », a déclaré un porte-parole du chef de l’État.
Selon un porte-parole du gouvernement cité par l’agence Reuters, les rebelles tiennent tous les points stratégiques de la capitale.
Des combats et des explosions ont été entendus tout au cours de la nuit à Bangui.
Les rebelles sont entrés dans la capitale samedi en fin d’après-midi, quelques jours après avoir annoncé qu’ils rompaient la trêve prévue dans les accords de Libreville, cessez-le-feu conclu en janvier après des semaines d’affrontements. Ils accusent le président Bozizé de ne pas respecter les accords en tardant en mettre en place les réformes promises.
Qu’est-ce que les accords de Libreville?
Le 11 janvier 2013, après plusieurs jours de négociation au Gabon, le gouvernement et les rebelles ont conclu une entente de cessez-le-feu qui permettait au président de rester en poste jusqu’à la fin de son mandat, en 2016. En échange, François Bozizé s’était engagé à mettre une place un gouvernement de transition, dont le Séléka serait partie prenante, à libérer des prisonniers politiques et à intégrer les combattants rebelles dans l’armée régulière.
Source: radio canada