Mayotte : Le colonialisme français tue encore

En 2002, un rapport du sénateur José Balarello estimait à « 4.000 le nombre de morts dus à ces naufrages, soit environ 1.000 morts par an ».

En mai 2012, le naufrage d’un canot à moteur qui tentait d’accoster sur l’île de Mayotte, avec à son bord 39 Comoriens, et causait la mort de 5 personnes (dont 3 enfants) et la disparition de 15 autres ; une tragédie qui se répète régulièrement au large de cette île de l’archipel des Comores.

En 2012, on déplorait déjà 3 morts et une dizaine de blessés le 17 janvier et 5 morts le 28 janvier ; en 2011, le 29 mars, un accident semblable avait entraîné la disparition de 26 personnes.

C’est au mépris du droit international que la France a annexé l’île de Mayotte, coup de force qui a entraîné une résolution de l’ONU (21 octobre 1976) condamnant « la présence française » sur cette île de l’archipel des Comores.

Depuis 1995, les Comoriens des trois autres îles de l’archipel sont obligés de solliciter un visa pour se rendre à Mayotte, y compris pour des visites familiales. [2]

Par ailleurs, afin d’obtenir des Mahorais qu’ils acceptent majoritairement leur statut de Français, l’État leur a apporté des aides sociales et médico-sociales dont ne peuvent bénéficier les autres Comoriens. Ce déséquilibre engendre une migration déclarée « illégale » et pourchassée : en 2008, la gendarmerie française a ainsi procédé à 16.000 expulsions, en 2009 à 20.000, en 2010 à 26.000.

Les victimes de naufrages, comme celui du 19 mai 2012, sont donc directement imputables à la politique poursuivie par les gouvernements français – toutes tendances confondues – dans cette région du monde.

En 2002, un rapport du sénateur José Balarello estimait à « 4.000 le nombre de morts dus à ces naufrages, soit environ 1.000 morts par an ».

Source: lepetitblanquiste.hautetfort.com

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