Lions indomptables; Fin de la génération Eto’o
Comme ci depuis la mort de Marc Vivien Foe en 2003, une malédiction s’était abattue sur les rois de la forêt.
C’est sur un valeureux 1-4 face au Brésil que les lions indomptables du Cameroun ont quitté le mondial 2014. Pour le deuxième mondial consécutif, le Cameroun sort de la compétition avec 0 point sur les 9 possibles. Un échec total pour une équipe qui s’était bâtit une réputation de fer grâce à ses 2 générations dorées. Des générations estampillées Roger Milla et Patrick Mboma!
Comme ci depuis la mort de Marc Vivien Foe en 2003, une malédiction s’était abattue sur les rois de la forêt. Les camerounais ne cessent de battre des records de contre-performances
L’ère Eto’o; début, suite et fin.
Joueur Africain le plus titré, star parmi les stars internationales, Samuel Eto’o (33 ans) aura participé à son dernier match de coupe du monde face au Mexique. C’est sur les rotules que l’aventure internationale de Samuel Eto’o se termine. On peut s’attendre logiquement à la fin de l’ère Eto’o. Une ère qui aura logiquement commencé entre 2004 et 2008 avec le départ d’une série de joueurs cadres qui détenaient le leadership de l’équipe sur et en dehors des terrains. Notamment Patrick Mboma, Lauren Etame Mayer, Marc Vivien Foe, Raymond Kalla, Alioum Boukar, Salomon Olembe.
Cet ère Eto’o atteindra son apogée en 2008 où les lions disputaient et perdaient la final de la Coupe d’Afrique des nations. Après cet échec qui pour l’opinion public n’était qu’une mauvaise passe, s’attendant à mieux; le Cameroun au contraire n’a cessé d’enchaîner et de battre des records de médiocrité.
Après la débarque de 2010 en Afrique du sud, les derniers rescapés cadres de la génération Mboma tiraient leurs révérences: Geremi Njitap et Rigobert Song, le capitaine déchu de son brassard et méprisé aux yeux du peuple.
Si depuis 2004, Samuel Eto’o revendiquait le capitanat et la royauté au sein de l’équipe, c’est donc en 2010 qu’il prendra entièrement les commandes du navire . Un glissement forcé de leadership qui engendrera des querelles internes sans précédent au sein des lions indomptables. Des divisions ouvertes, des clans avoués se formeront derrière une administration impuissante à l’amateurisme éprouvé depuis des générations.
On assistera alors à une dégénérescence lente et progressive de l’esprit de guerre spécifique au Cameroun qui aboutira même à une non qualification des lions indomptables à 2 coupes d’Afrique(2012-2013) ce qui n’était plus arrivé depuis 1994.
2004-2014, 10 ans plutard, la besace pleine de trophées individuels accumulés, Samuel Eto’o n’aura jamais pu asseoir sa légitimité au sein des lions, son statut tant désiré de patron, maître incontesté aura eu raison de lui et du collectif. On parle de leadership forcé, d’autoritarisme mal placé et surtout, il lui est reproché entre autre de bafouer l’autorité et de manquer de tact et de diplomatie.
Peut-être s’agirait-il du prix à payer quand on a dans ses rangs, un seul joueur de qualité hors norme qui hisse haut les couleurs du drapeau national hors de ses frontières et qui finalement manquerait de grandeur pour se faire petit au près des siens pour l’intérêt commun.
Leçon de foot, leçon de vie, leçon de patrie. Les fans des lions indomptables remercient Samuel Eto’o pour ses services rendus et souhaitent voir un Cameroun nouveau ; incarné par la jeunesse; la vraie! une jeunesse à qui nous devrons faire confiance, une jeunesse fougueuse, assoiffée, positive, humble. Quant à la gestion administrative, depuis Espagne 1982, les problèmes sont identiques et récurrents, quelque soient les personnes en charge. Il y a donc des questions à se poser au sommet de l’Etat qui lui n’a pas changé depuis lors. A chacun ses responsabilités; à chacun ses conclusions.
Allez les lions!
Sources: lionindomptable.com