RIRE DU RACISME POUR LE VAINCRE
Une quinzaine d’artistes ont répondu présent à Charleroi le 29 septembre dernier pour dire non au racisme, par leurs seules armes : le rire et la dérision.
Depuis plusieurs années, l’asbl Soleil Levant est active dans la promotion interculturelle, intergénérationnelle et la lutte contre le racisme et toutes formes de discriminations. C’est dans ce cadre qu’il y a 5 ans a vu le jour pour la première fois un événement remarquable tant le pari du rire pour lutter contre les préjugés et discriminations pouvait paraître naïf, puéril, utopique. Aujourd’hui le Le Festival International Rions Ensemble Contre le Racisme s’est imposé comme le rendez-vous annuel incontournable où ensemble des humains disent Non, d’une seule et même voix contre la bêtise raciste.
Pour sa 5ème édition, l’événement a continué dans la lancée positive des précédentes. Ce mardi 29 septembre au Centre Temps Choisi de Gilly à Charleroi, le rendez-vous était fixé dès 19 heures. Le public a répondu massivement présent. On a pu voir de nombreux élèves dans la salle, accompagnés de leurs responsables académiques. Autant dire que l’intergénération n’est pas qu’un simple mot pour faire joli sur un bout de feuille. La grande soirée carolorégienne a ainsi permis au public d’écouter des messages d’amour, respect, vivre-ensemble, tolérance, solidarité, grâce à la belle brochette d’humoristes invités pour l’occasion.
Sum, Tatiana Rojo, Cécile Djunga, James Deano, Nidhal Saadi, Ben Hamidou, Zaza, Rosalie Vaillancourt et Talip. Venus d’horizons différents, chacun de ces artistes par sa singularité a apporté une valeur ajoutée à toute la mise-en-scène magnifiquement préparée en amont.
L’espace d’une soirée, ils se sont joués avec humour des clichés qui ont eu pour mission de faire voyager le public vers un univers dans lequel le rire est garanti.
Certains humoristes ont véritablement flirté sur la corde sensible. A l’instar de James Deano : « Deux arabes sont au-dessus d’un immeuble. Qui saute en premier ? L’immeuble ». Il ne s’est pas arrêté en si bon chemin : « Noir ou conduire, il faut choisir ».
Talib et la candide Rosalie Vaillancourt ont quand à eux appuyé sur le bouton « glauque ». Lui et ses nombreux locataires qui cohabitent dans son cerveau, elle et son amoureux musulman dont le seul rêve est de le mettre enceinte… Suivis de toute sorte de champs lexicaux que nous ne pourrions énumérer par respect pour la bienséance. Mais notre coup de coeur fut pour ces trois personnes : Tatiana Rojo alias Amou Tati, Cecile Djunga et l’autochtone carolo, Sum.
Au final, la soirée fut aussi belle que les messages véhiculés engagés. Le parrain Youssoupha était accompagné de son ami Mokobe. Ensemble ils ont eux aussi apprécié à leur juste valeur, le talent des humoristes sur la scène. Rendez-vous est fixé l’an prochain. Cette fois-ci la grand’messe du rire pour lutter contre le racisme posera ses valises à Bruxelles.
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