AYA AFRIKAANSE FASHION HÉRIITAGE : Quand la Mode Africaine Devient Patrimoine Universel (3-7 octobre)

La styliste belgo-congolaise Rosy Sambwa, en collaboration avec l’AfricaMuseum, dévoile un événement inédit autour de l’héritage de la mode africaine. Cet événement, intitulé AYA AFRIKAANSE FASHION HÉRIITAGE, interroge le rôle du musée hier, aujourd’hui et demain en mettant en lumière la richesse et l’influence des savoir-faire africains sur les courants technologiques et artistiques mondiaux.

Durant trois jours, le musée ouvrira ses portes pour accueillir des experts internationaux venant de plus de dix pays. Au cœur des discussions, la place des modes et l’influence des savoir-faire africains sur la scène mondiale seront scrutées avec attention. Comment l’industrie du luxe communique-t-elle autour de cet héritage et de l’identité de ses créateurs ? Parler de mode africaine implique-t-il nécessairement que le créateur soit noir ou d’origine africaine ? Les tissus traditionnels comme le wax sont-ils indispensables pour être considéré comme un créateur africain ? Autant de questions cruciales qui seront abordées lors de cet événement unique.

AYA AFRIKAANSE FASHION HÉRIITAGE, dont le nom est aussi distinctif que l’événement lui-même, se traduit par « Je suis l’héritage de la mode africaine » dans quatre langues. L’événement est un véritable voyage du musée vers le futur, une rotation autour de l’arbre à palabre, un symbole ancestral de la communication et du partage d’idées. Autrefois, les créateurs et designers africains se réunissaient autour de cet arbre à palabre, échangeant leurs visions et leurs idées dans un esprit d’initiés. Ils se sentaient bien dans leur entre-soi, mais le monde extérieur ne comprenait pas toujours leurs perspectives.

Aujourd’hui, les choses ont évolué. Les créateurs africains, héritiers de ces visionnaires d’hier, puisent dans leurs racines tout en assumant souvent une identité double. Ils s’expriment au niveau mondial, cherchant à définir qui ils sont et ce qu’ils font. AyaAfrikaanse Fashion Héritage leur offre une tribune au musée où plus de 6700 créations de leurs ancêtres sont exposées, permettant ainsi aux stylistes contemporains d’exprimer, à travers ces textiles, leurs propres identités et univers.

Cet événement unique célèbre la mode africaine en tant que patrimoine universel, transcendant les frontières géographiques et culturelles. Il invite à une réflexion profonde sur la diversité et la richesse de l’héritage africain dans le monde de la mode. AYA AFRIKAANSE FASHION HÉRIITAGE ouvre ainsi une porte vers un dialogue interculturel, favorisant l’échange et la compréhension mutuelle pour un avenir où la mode africaine brillera de mille feux sur la scène mondiale.

MARDI 3 OCTOBRE 2023

19.30-21.30 : Conférence Du musée vers le futur : une communication de luxe autour de l’héritage (textile) des designers (africains)

Avec :

THOMAS MONDO : Fondateur de l’agence Bel-Amin spécialiste du luxe depuis 2005. Il affiche une solide expérience dans le branding, la publicité et le digital. OLIVIER ZEEGERS : Fondateur de la Modesign Academy, spécialisée en management du Luxe. KARLITA EKUE : Brand strategist, ancienne rédactrice du ELLE Côte d’Ivoire. MINA BINEBINE : Fondatrice de la marque éponyme, ayant choisi de se relocaliser au Maroc. BLENDA CLERJON : Fondatrice de la marque Mwa Wax, elle est chargée d’éducation à l’Institut Français de la Mode (IFM) où elle est en charge d’un master spécialisé en Management de la Mode et du Luxe et du CAP Métiers de la mode. Le gouvernement béninois l’a sollicitée pour mettre en place le programme des futures écoles de mode du pays.

JEUDI 5 OCTOBRE 2023

10.00-17.00 : Du musée vers le futur : rotation autour de l’arbre à palabre

Exposition et présentation de pièces de créateurs originaires de différents pays d’Afrique en présence de Rosy Sambwa (Louise Assomo, Odile Jacobs, Mansour Badjoko, Talansi Design, etc.).

Avant, les créateurs et designers africains se regardaient entre eux, dialoguant autour de l’arbre à palabre, entre initiés de la sape. Ils tournaient le dos au monde, heureux de se comprendre dans un entre soi. Le monde, n’ayant pas leurs codes, les a stigmatisés, leur collant une étiquette : rêveurs ou fainéants, car l’art n’est pas un métier, pour certains ; artisans instinctifs sans finesses, aux mauvaises finitions pour d’autres.

Aujourd’hui, si nous sommes tous les héritiers de ces designers-là, les stylistes actuels, nourris de leurs propres racines, assumant une identité souvent double, parlent au monde pour dire qui ils sont et ce qu’ils font. Aya Afrikaanse Fashion Héritage leur donne un espace dans le musée pour s’exprimer avec leurs mots que sont les textiles, leurs identités et
univers propres.

VENDREDI 6 OCTOBRE

11.00-14.00 : exposition et présentation de pièces de créateurs originaires de différents pays d’Afrique et de quelques pièces sorties de la collection au musée, en présence de Rosy Sambwa (Louise Assomo, Odile Jacobs, Mansour Badjoko, Talansi Design, etc.).

15.00-17.00 : conférence Du musée vers le futur : le wax est-il l’héritage des designers africains ou simplement le plus marketé ?

Avec :

PROFESSEUR CYRIL MUSIL : délégué permanent de la RDC auprès de l’UNESCO, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l’IFRI, docteur en Sciences sociales de l’École des Hautes Études en Sciences sociales (Paris), professeur de Géopolitique des conflits africains et des études de paix à l’Université catholique de Paris.

EMMANUELLE COURRÈGES : Journaliste (Marie-Claire, ELLE, French Grazia, VOGUE Italia, l’EXPRESS STYLES, Le POint.fr, PARIS-MATCH, etc.), directeur-fondateur LAGO54 (plateforme et agence de communication où elle met en avant les créateurs.rices africain.e.s pour changer le regard des Occidentaux sur la mode du continent, Auteur du livre « Swinging Africa, Le Continent Mode » (Editions Flammarion).

VÉRONIQUE CHARMANT : experte en marketing produit.

THOMAS MONDO : Fondateur de l’agence Bel-Amin spécialiste du luxe depuis 2005. Il affiche une solide expérience dans le branding, la publicité et le digital.

STEPHANIE PRINET MOROU : forte d’une solide expérience sur les secteurs du Luxe, de la Mode et des Cosmétiques chez L’Oréal et LVMH, elle fonde son propre cabinet de conseil en stratégie (Metis Insights) et dirige une Start-up digitale (Galeries 54 pour le groupe Total). Elle est aussi à la direction générale de fonds de dotation dédiés au soutien du patrimoine culturel et artistique français notamment lié au parfum.

BÉA ERCOLINI : journaliste multimédia, activiste et entrepreneure sociale belge. Rédactrice en chef du Elle Belgique de 2003 à 2016, elle s’emploie à promouvoir la culture et la création belge et a développé une véritable expertise en personal branding online et offline.

Samedi 7 octobre (au musée)

16.30-17.00 : Défilé de mode

Cet événement est une initiative de Rosy Sambwa, diplômée d’ESMOD Paris, la première école de mode française dédiée au Fashion Design et au Fashion Business. Aujourd’hui, elle donne des conférences et écrit sur la mode.

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