Le Parlement de Wallonie accueillera un évènement inédit, le 31 mai, une table ronde intergénérationnelle réunissant des femmes afro-descendantes en Belgique. Cet évènement vise à reconstruire les liens de la communauté afro-belge, fracturée par les séquelles de la colonisation, du racisme systémique et de l’immigration.

Un large panel d’intervenantes de tous âges et tous profils confondus, unies par leurs vécus de femmes et leur double héritage culturel, sera rassemblé afin d’aborder des thématiques variées telles que : l’explosion de la monoparentalité, le rôle des mères comme pilier familial, les tabous autour de la santé mentale et de la sexualité, le concept africain de la séniorité, le sexisme ou encore les silences autour des parcours migratoires…

Cette initiative, portée par deux associations l’asbl Djaili Mbock, qui promeut les femmes africaines, et la plateforme sociologique « Des hauts et débats » est menée par Marie-Pierre NYATANYI et Marie-Fidèle DUSINGIZE. Elles lancent un projet ambitieux visant à redéfinir la notion de genre en intégrant les influences de leur double culture belge et africaine.

Une démarche soutenue par la députée Joëlle Kapompole qui souligne l’importance d’accueillir ce type d’événements innovants dans nos assemblées. À son avis, les parlements sont avant tout des lieux de représentation des citoyens. Ouvrir davantage leurs portes aux minorités invisibilisées, par divers moyens, est indispensable pour avancer dans la construction d’une société plus juste et inclusive. 

Ce projet est une invitation à la quête d’un avenir plus inclusif et épanouissant pour tous, animé par des enjeux forts. Il vise à visibiliser la femme africaine, à promouvoir la solidarité et la coopération entre les associations féminines, et à soutenir la participation active des femmes dans les activités socio-politiques et économiques. De plus, il s’efforce de réparer la fracture transgénérationnelle entre les jeunes et leurs parents et de contribuer à la guérison collective de la communauté afro-belge sur les plans psychiques et psychologiques par suite des enjeux de colonisation, de racisme systémique et de migration étroitement liés à cette communauté. Ce projet propose également un lieu de réparation et d’autonomisation sécurisant, où l’on peut appliquer des politiques de soins et s’organiser collectivement.