Cameroun: Une histoire obscure de trafics d’organes

Depuis six mois, l’hôpital Gynéco-obstétrique de Ngoussou à Yaoundé est au cœur d’un scandale de bébé volé. Vanessa, jeune mère de 17 ans, campe depuis le 20 aout dans cette hôpital où elle réclame son bébé disparu, tout juste après son accouchement. Son histoire met à nu un vaste réseau de trafic, et une insécurité permanente dans les hôpitaux camerounais. Reportage.

L’hôpital Gynéco-obstétrique de Ngoussou, à Yaoundé, trafiquant de bébé ? L’histoire de Vanessa Tchatchoum, fait la Une de la presse camerounaise depuis plus de 6 mois. Même la presse gouvernementale, généralement plus réservée, s’y intéresse désormais. Assise sur son lit de maternité qu’elle occupe depuis son accouchement en août 2011, elle raconte son histoire : « J’ai accouché en août 2011 à l’hôpital Gynéco obstétrique de Ngousso, un enfant né avant terme. Il a été conduit à la couveuse, et depuis ce jour il a disparu. Je n’ai même pas pu prendre mon enfant dans mes bras. Afin de réclamer la vérité sur cette affaire, et retrouver mon enfant, j’ai décidé de faire un sitting ici, dans cette maternité, jusqu’à ce que les responsables de l’hôpital me rendent mon bébé » raconte-elle, visiblement affaiblie. Durant tout son séjour dans cet hôpital public, elle est soutenue par sa mère, vendeuse au marché, qui lui apporte à manger depuis six mois.

La presse menacée

Le 15 janvier, le quotidien Le Jour diffuse un dossier de deux pages sur le sujet, et ce qui était considéré comme un fait divers est repris par presque tous les journaux. L’affaire éclate et, enfin, les autorités sanitaires décident de se prononcer. « L’enfant aurait été volé par une fille qui serait entrée dans l’hôpital et qui aurait enlevé l’enfant dans la couveuse sans éveiller le moindre soupçon », affirme un responsable. La presse locale décide d’en savoir plus. Elle essaie de rencontrer de la victime, mais malheureusement tous les journalistes qui approchent Vanessa sont brutalisés, puis emmenés de force au commissariat où ils sont interrogés pendant plusieurs heures avant d’être libérés avec interdiction de remettre les pieds dans l’hôpital. Face à la pression médiatique, la jeune fille a été expulsée de force de l’hôpital par les forces de l’ordre.

Un air de trafic

Face à l’intérêt croissant observé autour de l’affaire Vanessa, Sosthène Fouda, homme politique, s’est saisit de l’affaire et affirme vouloir « mener son enquête ». Il a annoncé avoir retrouvé l’enfant de Vanessa chez un couple de magistrat. C’est alors qu’il convoque une conférence de presse durant laquelle il « promet de donner les noms du couple qui détenait l’enfant de Vanessa et de toutes les personnes impliquées dans le trafic d’enfants et autres, dans les hôpitaux du Cameroun ». Coup de tonnerre, la conférence de presse est annulée par la police, l’homme politique est arrêté et les journalistes présents sont obligés de se cacher afin de ne pas se faire prendre.

Loin d’être un cas isolé, l’histoire de Vanessa se répète tous les jours dans tous les grands hôpitaux du Cameroun, où de nombreuses mères, continuent à chercher leurs bébés disparus. Des familles se retrouvent même à enterrer leurs morts avec des organes en moins à cause du trafic d’organes. Pourtant, les responsables d’hôpitaux continuent à prétendre n’être « au courant de rien. »

Source Afrik.com

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1 Commentaire
  • Joelinda Linda
    février 2, 2012

    Puisse Dieu punir les assassins!

    Mentir est un péché, ne pas faire ce qui est juste est un péché comme l’homosexualité, les coupables sont condamnés! Jésus peut vous sauver! Pays Africains avant de joindre le club des pays homosexuels, soyez au courant de l’Homosexualité. Votre famille, l’État, Pays et le monde dépendent de votre décision! Sachez ce que Dieu dit de l’homosexualité. Ayez une idée claire sur cette question.
    N’acceptez pas ce que disent les pays étrangers. L’homosexualité n’est pas acceptée dans leur pays, seul un groupe d’homosexuels qui ont infiltré les gouvernements de ces pays étrangers, poussent cet agenda du diable. Exemple: Les États-Unis comptent 50 états, il ya seulement six États qui acceptent le mariage homosexuel, depuis seulement 2004. Le gouvernement fédéral n’accepte pas, et ce qui n’est pas accepté par le gouvernement fédéral à moins de sens. Ici, aux Etats-Unis, ils ont souvent exécutés les gays, même aussi en Europe.
    worldevangelizationone.webs.com

    May God punish the murderers!

    Lying is a sin, not to do what is right is a sin as homosexuality, the guilty are punished! Jesus can save you! African countries before you join the club of homosexuals countries, beware of homosexuality. Your family, state, country and the world depend on your decision! Know what God says about homosexuality. Have a clear idea on this issue.
    Do not accept what foreign countries say. Homosexuality is not accepted in their country, only a group of homosexuals who infiltrated the governments of these foreign countries, are pushing this agenda of the devil. Example: United States has 50 states; there are only six states that accept gay marriage, since only 2004. The federal government does not accept, and what is not accepted by the federal government has less sense. Here in the United States, they often executed the gays, also in Europe.
    worldevangelizationone.webs.com