Le président Biya, 23ème dictateur au monde selon le classement du Foreign Policy.

Le 23 juin 2010, le magazine américain, Foreign Policy du groupe de presse du Washington Post a rendu public un article qui recense 40 dictateurs dans le monde actuel. Dans cette livraison, cette publication met particulièrement en exergue les chefs d’Etats africains.

On note aussi cependant une présence des plus importantes des dirigeants d’Asie centrale et deux présidents d’Amérique latine. Réalisé par le président de la Free Afrique Foundation, qui a son siège à Washington (Etats-Unis), l’économiste ghanéen, George B N Ayitteyle, classement épingle notamment l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le Zimbabwéen Robert Mugabe et surtout le Camerounais Paul Biya.

Le président camerounais occupe ainsi la 23e position de ce répertoire d’abord pour la longévité au pouvoir (28 ans). Mais aussi pour les cas répétés de violation des droits de l’homme dont « le récent assassinat en prison du journaliste Bibi Ngota ». La présence du chef de l’Etat camerounais dans cette liste se justifie également par la modification de la constitution du pays pour “s’éterniser au pouvoir”en mars 2008 et les « multiples entraves au processus démocratique dont la transparence électorale n’a jamais été une garantie dans le pays où l’organe en charge des élections reste sous le contrôle des cadres du parti présidentiel, le Rdpc ». Il reste enfin que le Cameroun fait partie des pays où le temps de garde à vue est l’un des plus longs. Longtemps avant Paul Biya, à la 14e place, se trouve classé le président équato guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Avec une fortune personnelle estimée à 468 millions d’euros (306,540 milliards Fcfa), Obiang Nguema est le chef d’Etat africain le plus riche. Bien plus que la reine d’Angleterre (350 millions d’euros) ou l’émir du Koweit (316 millions d’euros). Il devance l’ancienne star du ballon rond et entraîneur sortant de l’équipe nationale d’Argentine, Diego Armando Madonna (375 millions d’euros). Obiang Nguema bat Mick Jagger (235 millions d’euros) et même Michael Jackson au moment de sa mort.

Corruption

A la tête d’un pays riche en ressources naturelles, mais avec une population pauvre, « Obiang Nguema doit une bonne partie de sa fortune, constate le Forein Policy, à la corruption et aux détournements d’argent public vers des comptes personnels à l’étranger ». Il se trouve ainsi, entre Idriss Deby (Tchad) et Hosni Moubarak (Egypte). Selon cet article, il serait le 7e dictateur africain et le 2e en longévité (31 ans au pouvoir) derrière le Libyen Kadhafi (41 ans au pouvoir), et juste avant Robert Mugabe du Zimbabwe (30 ans) Moubarak (29 ans). Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema se trouve à la 12e place du classement des chefs d’Etat les plus riches du monde derrière huit dirigeants d’Asie parmi lesquels le sultan de Bruneï, le roi d’Arabie Saoudite, l’émir du Qatar et le sultan d’Oman, ainsi que le prince Albert II de Monaco et le Premier ministre Italien, Silvio Berlusconi. Il est ainsi accusé de confisquer les biens publics de son pays.

Sur la couverture du magazine Foreign Policy des mois de juillet et août 2010, on distingue clairement le président de la République centrafricaine, François Bozizé. On le cite notamment parmi les cinq dictateurs les plus redoutables du monde. Il se tient juste derrière Robert Mugabe du Zimbabwé et devant le Nord Coréen Kim Jong Il, à côté du Birman Tan Shwé et El Béchir du Soudan. A la fois aussi sur la liste des 10 mauvais petits gars (bad guys en anglais), certains de ces dictateurs fragilisent davantage d’autres Etats déjà défaillants. On y retrouve une fois de plus, François Bozizé aux côtés de son parrain tchadien Idriss Déby et l’iranien Mahamoud Ahmadinejad.

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