Pape Diouf et Fati Niang au cercle d’excellence à Bruxelles

L’élite des diasporas africaines accueillait vendredi 29 janvier à l’hôtel Métropole de Bruxelles, trois  figures de choix au sein de son cercle: Pape Diouf, Fati Niang et Jean Séraphin Kepguep.

Aucune société ne se construit durablement sans modèles, sans légendes. Le Cercle d’Excellence a fait le choix de mettre en avant et d’approcher ces africains dont la réussite éclatante aurait le mérite d’éclairer leurs diasporas. Le cercle d’excellence est un « think tank » indépendant, public et multivoque. Il se veut promoteur d’un développement humain, économique et durable, des personnes issues de l’immigration. Ses membres sont sélectionnés au sein de l’élite des diasporas africaines dans tous les secteurs d’activité qui régissent la vie économique et sociale.

Vendredi,  une figure emblématique du sport français était présente. Alors que la plupart des jeunes s’identifient et rêvent de devenir footballeur, le cercle d’excellence qui se veut un laboratoire d’idées, a opté pour présenter le modèle Pape Diouf. Ancien journaliste sorti de Science po, le sénégalais fut probablement l’un des meilleurs gestionnaire de l’Olympique de Marseille où il a été manager général, puis président. Jusqu’à présent, Mababa Diouf, dit Pape Diouf reste le seul président noir de club de première division en Europe. En 5 années à la tête de l’OM, il a réussi à faire l’unanimité et à créer une union sacrée entre lui et les supporters du club. Sous sa présidence, l’OM a connu les meilleurs résultats de ces 20 dernières années, le véritable père du renouveau marseillais.

Au cercle d’excellence Pape Diouf a donné sa vision du monde, exprimé les leçons qu’il a tiré de toutes ces années d’expériences. A sa façon il a proposé ses clés pour la réussite en tant que personne d’origine étrangère en Europe. Le racisme? Non! selon Pape Diouf, il y en a très peu; il s’agit avant tout d’ignorance et de préjugés. « Quand j’ai pris la tête de l’OM, j’ai entendu toutes sortes d’âneries parce que je suis noir. J’ai fait mon boulot comme il le fallait et à Marseille, il n ‘y a personne qui me considère aujourd’hui autrement que marseillais ».

Rencontre avec Fati Niang, fondatrice de Black Spoon.

Black Spoon est simplement le premier food truck de gastronomie africaine. Lauréate du prix 2014 de l’entrepreneur africain de france 24, Fati Niang était présente à Bruxelles pour raconter son parcours étincelant de courage, et le processus d’enfantement de Black Spoon. Surfant sur la nouvelle vague de food truck arrivée récemment en France, Fati décide en 2013 d’emboîter le pas et se lance dans cette aventure culturelle et économique. Un travail de valorisation de la cuisine africaine est alors entrepris avec tout le sérieux et le professionnalisme requis. Un fast food avec des produits de qualité et des plats afro-africains, de quoi revivifier les papilles gustatives de parisiens dans leur morosité quotidienne. Black Spoon a pris son envole et rencontre un véritable succès. Fati Niang multiplie des collaborations fructueuses au développement de Black Spoon. La dernière fut sa présence lors de la récente COP 21. Un exemple évident de réussite à valoriser et à promouvoir.

Jean Séraphin Kepguep illumine avec Ndassie Solar

Le troisième invité d’honneur fut l’ingénieur camerounais Jean Seraphin Kepguep, qui avec une énergie électrique a présenté son invention solaire. « Il n’y a rien de mieux que s’enrichir en donnant du bonheur aux autres ». Explique t-il. C’est lors d’un de voyage dans son Cameroun natal après plusieurs années d’absence, que cet ingénieur s’est rendu compte des besoins énergétiques basiques des populations des zones rurales en Afrique. Il a ainsi conçu une lampe solaire associée à un support permettant de recharger les téléphones portables, d’afficher par le même temps sur écran plat, des spots publicitaires, le tout à des prix accessibles. Jean Séraphin Kepguep a présenté les différents kits d’utilisation familiales ou communautaires, ainsi que les ambitions de sa société et les possibilités pour le public d’investir en tant qu’actionnaire.

Notons la présence d’Ayoko Mensah, Journaliste pour Le Monde Afrique qui était modératrice de cette soirée riche de par la qualité des intervenants que par le dynamisme et la réceptivité du public.
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