Mike shining; le docteur qui fait du Rap Gospel

Quand le gospel prend une dimension Rap!…Mike Shining.

Mike Shining est un artiste rappeur pas comme les autres. Il a choisi une niche bien particulière qui en réalité s’est imposée à lui. Mike fait du rap Gospel. Un style récent qui allie deux types musicaux bien marqués. Fan de Kirk Franklin le pionnier du style, Mike raconte sa vie à travers ses chansons dans des textes forts et porteurs. Son dernier titre, « où je vais », relate les difficultés de sa vie, et l’importance des choix d’orientation. C’est au carrefour de sa vie qu’il fit le choix de continuer ses études de médecine au détriment d’une carrière professionnelle de basketteur. Un choix qui s’est avéré payant, car Mike Shining est aujourd’hui médecin et exerce ce métier avec autant de passion qu’il fait du rap. Un destin atypique pour ce fils de pasteur à la voix basse et imposante qui a décidé de faire du rap sous influence de sa foi.

Pourquoi avoir choisi cette niche musicale?

Aujourd’hui, musicalement, être rappeur ça ne veut plus rien dire. Kerry james fait du Rap… Booba aussi et pourtant on est dans deux univers totalement différents. Il est important d’avoir son style, sa particularité.

Le mot « gospel » a une connotation religieuse. N’y a t-il pas un risque de perdre d’office une partie du public? Toutes ces personnes hostiles à la religion…

Je me suis posé la question, et j’ai fait un test auprès des gens. La première réaction a souvent été l’effet de surprise et d’étonnement associé à une certaine curiosité. Les gens veulent savoir comment c’est possible d’allier rap et gospel. Cependant, je suis conscient qu’une partie du public peut être rebutée par l’appellation, mais ça je n’y peut rien.

Comment tu en arrives là?

J’ai commencé par l’écriture, la poésie, les textes, puis progressivement, mon frère étant pianiste, et moi jouant un peu de la guitare, je me suis mis à écrire des chansons d’abord pour les autres, puis à écrire du rap, car c’était la musique que j’avais le plus écoutée dans mon adolescence et ça me plaisait. J’écrivais pour moi, puis mon entourage m’a encouragé à enregistrer. Tout s’est fait petit à petit. J’ai sorti un album en 2009 qui s’appelait « micro test », un album vraiment rap. Puis au fur et à mesure des idées, des concerts, je me suis dirigé vers le rap gospel. Étant fils de pasteur, j’ai grandi à l’église, j’ai beaucoup écouté du gospel et chanté dans des chorales.

Ce voyage en Asie qui change tout…

J’ai traversé une grosse crise identitaire. Étant noir, vivant en Europe et n’ayant pas connu l’Afrique, dans les milieux belges j’étais considéré comme le noir étranger, et dans les milieux congolais j’étais le blanc, donc je n’étais nul part chez moi. Tu vis le racisme mais quand tu reviens vers les personnes qui sont sensées être les tiens, ils ne t’acceptent pas. C’est lors de mon séjour d’un an au Japon après mes études secondaires que j’ai pris conscience que je suis clairement les deux. Je suis afro européen, je ne peux pas nier l’impact de l’influence européenne dans ma construction, donc j’assume les deux côtés. De retour de ce voyage, j’ai également entrepris des études de médecine et je suis allé jusqu’au bout.

Comment gères-tu ton temps?

j’avoue que c’est un casse-tête permanent pour moi, la gestion du temps. Entre le travail, la famille et la musique ce n’est pas évident. J’espère que je pourrai me payer une secrétaire 🙂

Jusqu’où comptes-tu aller avec ta musique?

je ne calcule pas! L’idéal est d’aller le plus loin possible, je ne me fixe pas de limites; il y a des portes qui commencent à s’ouvrir, j’ai fait la première partie du concert d’un artiste américain au cirque royal de Bruxelles tout récemment. Jouer dans une pareille salle, je ne l’aurais jamais imaginé. Les gens découvrent ce style. Je vous invite à en faire meilleure connaissance sur le site gospelurban.com  et en savoir plus sur moi, sur mon site mikeshining.com.