Ils ont quitté la Belgique, ont entrepris dans leurs pays d’origine.

Le retour volontaire, pourquoi pas ? une alternative encadrée par une structure sociale d’accompagnement.

Depuis 1984, l’ONG Caritas s’est attaquée à la délicate question du retour volontaire pour les migrants en situation administrative irrégulière en Belgique. Sans tambours ni trompettes, Caritas en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans le cadre de son programme REAB (Return and Emigration of Asylum seekers ex-Belgium) offre la possibilité aux sans papiers d’éviter les affres d’un rapatriement forcé.

Conscient de la vulnérabilité des candidats au retour volontaire, le programme prévoit non seulement un accompagnement social et psychologique de ces personnes, mais également un financement d’activités à travers une démarche de réintégration grâce notamment aux structures partenaires mises en place dans les pays d’origines. Organiser le retour, planifier une activité financée partiellement ou totalement par Caritas et accompagner l’entrepreneur dans sa démarche d’implantation et de création de richesse. Tel s’articule le programme de la cellule retour volontaire de Caritas.

Jean Paul, alias « JP Challenge » a créé à Dhies (70 km de Dakar) au Sénégal une entreprise de fabrication de glaces artisanales – Zelie Ice Cream

En Belgique, j’ai appris à fabriquer des glaces au cours d’un job étudiant. A mon retour à Dakar, j’ai adapté les recettes belges à nos fruits locaux. L’activité fonctionne. Je pensais attaquer un marché d’enfants et j’ai rencontré un public d’adultes très intéressé.
J’ai découvert le programme de réintégration via une amie et lors de mes recherches sur internet, je suis tombé sur fedasil qui problème de sejour caritasm’a mis en contact avec Caritas. La décision de partir vient du fait que je suis venu en Belgique avec en tête le désir de retourner au plus vite chez moi. Finalement, les difficultés administratives ont accéléré mon choix, car ma situation devenait de plus en plus précaire avec des revenus totalement inférieurs aux charges sans cesse grandissantes. J’ai préféré rentrer chez moi pour mieux m’épanouir.

La décision n’est pas facile à prendre, je me suis demandé avec quoi je vais revenir dans mon pays et c’est là où le programme de caritas a pesé en me proposant cette solution d’accompagnement à l’entrepreneuriat. Ma famille m’a accueilli avec grande joie, mais l’entourage évidemment s’est posé des questions et certains même se sont moqués de moi. Aujourd’hui, j’ambitionne d’ouvrir un restaurant. J’aurais suggéré cependant au programme, de mettre l’accent sur l’aide à préparer les familles à accepter la décision pour encourager le concerné à mettre en place son activité, car la famille peut très vite se transformer en frein au processus de réintégration.

Nathalie – Camerounaise – A mis en place une activité d’élevage de chiens de race

« J’ai connu des problèmes en Belgique et du jour au lendemain, je me suis retrouvée sans papiers. Je me suis rapprochée de ce programme qui m’a donné la possibilité de lancer cette activité à mon retour au Cameroun. Partant du constat que l’économie est en plein développement, il y a un besoin croissant de chiens de races pour sociétés de gardiennage. J’élève Rockweiler, Bergers allemands, Boerboel, et Can corso. Cette activité rentable certes, nécessite de la patience car il faut les multiplier, vendre une partie des petits et dresser une autre. Étant jeune (24 ans), je compte sur ces revenus pour financer des études de qualité que je vais reprendre.

Si des gens sont vraiment dans la merde, je leur suggère d’envisager ce retour. J’ai été super bien accompagnée en Belgique et par la structure relaie ici au Cameroun. Je suis fière de mon choix».

Plus d’infos, contactez
www.caritasinternational.be
+32 2 2293602

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