Tinyandbrown, une webstar afrobelge qui défraie la chronique

Rencontre avec la youtubeuse aux plus de 120.000 abonnés.

D’origine ghanéenne et nigériane, Gloria Grace Ade, plus connue sous le nom de Tinyandbrown, est à seulement 22 ans, une des blogeuse-youtubeuse afro-belges les plus populaires. Cette jeune diplômée en marketing, passionnée de mode et de méditation, fan invétérée de Bob Marley, a créé il y’a plus de 3 ans sa chaîne youtube sur laquelle elle livre ses conseils et astuces beauté, mode et lifestyle. On peut dire, que c’est un véritable succès puisqu’elle cumule désormais près de 100 000 abonnés sur youtube et instragram ! Quels sont les secrets de sa réussite ?

Tes débuts ?

Après avoir raté ma première année d’étude, j’ai décidé de me lancer dans la photographie pour passer le temps et ensuite j’ai commencé à faire des vidéos. Au début c’était juste pour mes amis et pour le fun… Dans une de mes premières vidéos, on entendait ma mère crier et je ne savais pas comment couper ça dans le montage donc je me suis dit « tant pis ». J’étais très stressée lors de ma première vidéo, mais je suis restée moi-même et les gens ont adoré ce côté très naturel. C’est là que tout a commencé.

Peut-on vraiment vivre des revenus YouTube ?

Oui, vraiment on peut se faire beaucoup d’argent avec YouTube. Moi, je n’aurais pas pu faire que ça car j’ai voulu m’instruire, mais beaucoup ne vivent que de ça. Dès le départ, en fait, tu reçois un peu d’argent. Les sommes augmentent à partir de mille abonnés. Après, il faut faire en sorte de les garder pour continuer à être payé et ça nécessite d’être assez régulier dans le contenu. Personnellement, j’ai confiance en moi et je n’ai pas peur de perdre mes abonnés.

« Etre youtubeuse c’est un véritable métier à temps plein… Tinyandbrouwn n’est pas un personnage, c’est ce que je suis !»

Où trouve tu l’inspiration de tes vidéos ?

Je ne prépare pas vraiment mes vidéos, même si bien sûr je sais de quoi je vais parler, je n’ai pas de plan et je fais tout toute seule, chez moi. Mes vidéos sont faites en fonction de ce que j’aurais aimé voir et regarder. L’inspiration, il y’en a partout, mais la plus part du temps ce sont mes abonnés qui me demandent de parler de certains sujets sur lesquels ils veulent avoir mon avis.

Raconte-nous une journée en tant que tinyandbrown…

Je me lève vers 8h et je me couche vers 4h donc je dors très peu tous les jours.
C’est un véritable métier à temps plein! La première chose que je fais le matin c’est de « checker » mes mails et les réseaux sociaux. Je réponds aux partenaires et aux abonnés. Cette partie est celle que je préfère et elle me prend environs 3 à 4 heures. Ensuite, je me filme et ça me prend une ou deux heures. Le soir, je prends le temps d’éditer mes vidéos, et le lendemain je recommence la même routine. Je ne fais que ça. Quand je finis d’éditer plus tôt que prévu, je sors voir des amis, je regarde des séries ou films et surtout, je médite chaque jour pour apprendre à la fois à garder les pieds sur terre et à m’évader. Tinyandbrown, c’est vraiment moi, ce n’est pas un personnage, c’est ce que je suis !

tiny and brown

Comment gères-tu cette notoriété au quotidien et les « haters » que le succès peut amener?

Avant, j’osais sortir sans être apprêtée, mais maintenant certaines personnes me demandent des photos en rue, donc j’essaie d’être toujours « on fleek » pour les photos (rire). Aux heures de pointe, c’est difficile de sortir sans être arrêté car je suis souvent reconnue ! Même si c’est vrai que j’adore rencontrer mes « papayas », c’est parfois compliqué quand on veut juste faire une petite course.
Mais ce n’est pas vraiment difficile à gérer au quotidien, car mes « papayas » sont comme des amis pour moi. Quant aux « haters », il n’y en a pas beaucoup, et quand il y en a, mes abonnés s’en chargent (rire).

Et l’envers du décor… ?

Ça dépend de ce qu’on fait, mais c’est un monde très superficiel, parfois. Il faut faire attention à ça. Moi j’essaie de garder l’équilibre grâce à ma spiritualité qui me permet de faire la part des choses. Il y a aussi beaucoup de concurrence, mais personnellement je ne regarde que mon travail pour ne pas me sentir menacée et ne pas perdre confiance en moi, car ça peut arriver.

Qu’est-ce que ça t’a apporté de devenir youtubeuse ?

Tellement de choses … J’ai eu énormément d’opportunités, que ce soit pour collaborer avec des marques ou pour trouver un travail. Ça m’a vraiment ouvert de nombreuses portes.

Parle de nous de tes « papayas », pourquoi un tel surnom pour tes abonnés ?

Un jour, je me promenais dans la rue et un homme m’a dragué en me disant « tu es sucrée comme une papaye » et c’est de là que vient ce surnom. C’est vraiment une communauté, je les adore, je les considère comme des amis, des sœurs ou frères, car j’ai aussi quelques garçons. Quand je les croise, c’est comme si on se connaissait, on rigole, on discute durant des heures dans les transportsen commun. J’adore ce contact avec mes abonnés, c’est vraiment bien plus que du virtuel.

Propos recueillis par Maguy Ikulu

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