Souscrire à un microcrédit pour un montant maximum de 25 000 euros et se faire accompagner gratuitement c’est possible à qui brandit le cœur d’entrepreneur.

« MicroStart » est le leadeur du marché belge du « microcrédit », c’est-à-dire de petites sommes de crédits octroyés à des entrepreneurs porteurs de projets. Ces crédits sont principalement mis à disposition de petites entreprises, mais au vu du nombre croissant d’entrepreneurs indépendants, il se peut que l’offre de microcrédit personnel se développe bientôt.

Sophie Delcorte, conseillère à l’agence de Bruxelles a suivi Déborah Libande, 22 ans, entrepreneure et créatrice d’un food truck de sandwichs, salades personnalisées et pâtes nommé « Deby’s delice » à Bruxelles.

Cela n’a pas été facile au début, rapporte Déborah. La jeune étudiante en ressources humaines s’est d’abord spontanément dirigée vers des institutions financières classiques, plus connues sur le marché, où elle s’est vu essuyer de nombreux refus : Âge, situation familiale, financière et professionnelle… autant de critères limitatifs passés au peigne fin qui ont bloqués la jeune femme.

Malgré cela, Déborah ne s’est pas laissé abattre. Amatrice de lecture et femme curieuse, c’est en fouillant sur internet qu’elle est tombée sur « microStart ». Son rêve de monter un foodtruck pouvait enfin reprendre vie. Elle passe un coup de fil, se rend sur les lieux, introduit sa demande et parle de son projet :

Enfin des gens qui croient en moi 

nous dit-elle.

Crédit photo « Pulchra.vogue »

À partir de ce moment-là, Sophie, deviendra conseillère crédit de Déborah et l’accompagnera dans sa démarche. Le rôle des conseillers crédit est d’aider les entrepreneurs à constituer un dossier :

Au début on commence par prendre la demande pour vérifier si le projet est concret. Ensuite on analyse la demande effective de crédit en rédigeant un dossier et puis finalement, en tant que conseiller on le présente devant un comité de crédit qui accepte ou non la demande.

Explique Sophie.

Sophie n’est pas la seule à suivre Déborah. En effet, la jeune entrepreneure est aussi accompagnée par un bénévole expert dans son domaine, car se lancer en tant qu’entrepreneur peut générer tout un tas de questions. Cet accompagnement est totalement gratuit.

Ce que j’ai beaucoup aimé chez microStart c’est l’accompagnement ! Nous travaillions nuit et jour avec Bernard le bénévole, et Sophie ! 

rapporte Déborah qui, aujourd’hui, à son tour peut aussi aider d’autres entrepreneurs grâce à son expérience.

Si Déborah a pu obtenir un microcrédit, c’est bien parce que microStart a des critères moins restrictifs que les banques classiques. Les seules conditions sont d’avoir un projet suffisamment solide pour prendre un numéro de TVA et d’avoir une personne qui se porte garante de l’emprunt à hauteur de moitié du montant total.

Aujourd’hui, Déborah a déjà pu faire le tour du plat pays en passant par Hasselt, Quaregnon, mais aussi le Grand-Duché de Luxembourg. Une détermination qui ne quitte pas la jeune femme en qui très peu de personnes croyaient :

Je savais que personne ne me prendrait au sérieux, surtout quand on est africaine, ce qui compte, c’est le diplôme avant tout. Mais moi je n’ai pas une vision comme cela. Je vois grand. J’aimerais construire un empire. 

Aujourd’hui la jeune femme veut aller beaucoup plus loin et proposer des food trucks en dehors de la Belgique notamment en République Démocratique du Congo son pays d’origine.

Cette nouvelle situation, Déborah ne la doit qu’à elle-même, à sa motivation et à MicroStart qui souhaite pousser plus de femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat.

On constate en Belgique qu’il y a moins de femmes qui se lancent que d’hommes. Pourtant il y a autant de possibilités pour les femmes que pour les hommes. 

Selon Sophie. Il faut franchir le pas.                                                                  

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Il n'y a pas encore de commentaire.