Martino Zam Ebale; Artiste bruxellois complet !
Chanteur, danseur, chorégraphe hors pair
(zam –zam chant-zam duo)
Comme une légende ; à l’âge de 5ans, Ebale Zam est poussé au milieu d’un cercle de femmes lors d’une cérémonie bulu-fan (ethnie proche des pygmées du Cameroun) par sa grand-mère alors prêtresse et détentrice des répertoires cultes de danse. L’enfant éblouit la foule et ne s’arrêtera plus jamais de danser. « Ma grand-mère m’a passé le flambeau » nous confie-t-il.
L’artiste est complet. Chanteur, Danseur, chorégraphe. Zam passe par le mannequinat et le chant, puisqu’il est détecté par Nkembe Pessok (promoteur des Rumta) qui lui délivre une formation vocale de 3 années. « je n’oublierai jamais les moments passés avec lui, c’était des heures et des heures de boulot ».
Il est ensuite découvert par Jack Deck, directeur de la francophonie alors qu’il a 19 ans et commence dès lors un travail de synthèse sur le répertoire traditionnel. Ensuite, il enchaine avec des expérimentations sur la danse afro-contemporaine jusqu’à la fondation en 1993 d’une compagnie de danse le « Nyanga danse » avec laquelle il enchaine plusieurs tournées et remporte plusieurs prix tant en Afrique qu’en Europe ; notamment l’Epi d’or de la danse contemporaine au festival national des arts et de la culture de Yaoundé, le prix de l’association française d’action artistique à paris…
A 23 ans, Zam fait la rencontre d’un homme qui lui ouvre les portes du bouddhisme. « Ceci m’a permis de m’assumer complètement, car on y apprend que c’est ce que l’on fait qui importe et non ce que l’on est ».
Par la suite, il quittera le Cameroun devenu trop dangereux pour lui, avant-gardiste à la démarche inadéquate aux mœurs locales. « Socialement, j’avais du mal à vivre dans un pays ou j’étais à jamais condamné. Et je n’avais aucune envie de me cacher ».
Il quittera définitivement le Cameroun pour s’établir définitivement en 2000 en Belgique où il crée l’asbl « Nyangazam » spécialisée dans la création, la formation et la production en danse, chant et mode contemporaine d’inspiration africaine.
A son actif, une dizaine de spectacles chorégraphiques à succès : « Eke (où vas-tu ?) » en 2000, « Akouss (où est la veuve ?) », « Femmes secrètes », « Jardin secret », « Temps véritable », « A la croisée de nos vies» et «Je me suis mariée toute seule » sont ses plus importantes créations.
En 2012 il se lance définitivement dans la chanson et sort son premier album.
Festival « regard partagé »
Zam est à l’initiative du festival « regard partagé » né de la coopération Nord-Sud entre Nyanga Zam et Salia Sanou du CDC la termitière, visant à promouvoir l’inter culturalité et la pluridisciplinarité (danse, musique, cinéma, photo, …). Le festival valorise les apports artistiques d’essence africaine sur les scènes contemporaines du monde.
Avec le chorégraphe Salia, et le théâtre « Logos », Zam travaille sur l’interaction entre le corps et les capteurs de sons, projet qui s’inscrit dans le cadre de l’avant-gardisme dont prône aussi son travail chorégraphique.
Infatigable travailleur, Son deuxième album est en préparation et une série de spectacles danse est prévue durant tout l’été.
Loin d’avoir terminé son ascension, ses combats et sa détermination feront sûrement encore parler de lui et comme il le dit, « comme certains sont condamnés à mort, moi je suis condamné à réussir. La réussite est un outil de lutte pour les droits de l’Homme, l’émancipation de la femme et la dignité humaine».
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