Patricia Willocq, l’objectif au service de l’humanitaire
Une photographe hors norme à l’humilité débordante. Patricia Willocq est une perle de la photographie mondiale. Résidente en Belgique, Patricia est née au Congo et passionnée de l’Afrique. Cette Afrique qui l’inspire et dont elle s’efforce de valoriser grâce à l’outil de son talent.
«Les médias n’exploitent que le côté négatif de l’Afrique et c’est affligeant! L’Afrique est victime d’un système sournois qui la maintient dans la pauvreté et ce n’est pas avec de la communication visuelle négative qu’elle s’en sortira!» dira t-elle.
En 2013 elle remporte le concours de la meilleure photo de l’année organisée par l’Unicef pour son essai photographique « Blanc Ebène ». Son travail sera exposé par le Haut Commissariat des Droits de l’Homme des Nations Unies.
Deux ans plus tard, elle recevait le prix de la meilleure photo au monde sur le thème de la paix aux Alfred Fried Awards. Sa photo sera exposée au parlement autrichien pendant une année.
Autodidacte, Patricia décide de se lancer définitivement dans la photographie professionnelle après avoir remporté le concours du magazine Geograficia au Chili. Le talent est là, mais la jeune maman préfère se voir avant tout comme humanitaire. « je ne sors mon appareil que lorsque je travaille ou lorsque je produis un projet photos. J’ai besoin de savoir que mes images ont une finalité, qu’elles soient d’ordre sociale, humanitaire, environnementale ou culturelle. »
A propos de « blanc ébène »
« Blanc Ebène » est un travail réalisé à Kinshasa né du fruit du hasard. Patricia Willocq se promenait dans les rues de kinshasa lorsqu’elle rencontre une personne atteinte d’albinisme. Il lui est née toute une série de questionnements sur ce sujet. Difficile de comprendre ce que faisaient ces enfants blancs sur les dos des mamans noires. En faisant des recherches sur l’albinisme Patricia découvre les atrocités faites à l’encontre de ces personnes dans certains pays d’Afrique à tel point que les nations unies préparaient l’adoption d’une résolution pour les protéger.
« J’y ai vu un signe et j’ai continué le documentaire que je venais de commencer. Le titre “Blanc Ebène” coulait de source. Les personnes atteintes d’albinisme en Afrique sont noires (ébène) mais leur couleur de peau est blanche.
Avec Patricia Willocq, le social impulse l’artistique et l’artistique reste au service de l’humanitaire. En 2006 à Bali, elle monte un club photographie avec des enfants d’une école d’un village près d’Ubud dans le but de financer l’achat des bancs de leur école.
Ainsi va la vie d’une incroyable artiste. Patricia Willocq, l’africaine d’origine belge vient encore de remporter le prix de la meilleure photographe de l’année 2015 au prestigieux concours One Eyeland. Son livre Blanc Ebène a remporté dans la foulée la médaille d’or pour le meilleur album de l’année 2015.