Christian Liongo, l’homme derrière l’Africa-Belgium Business Week (ABBW)
Le premier forum économique belge B to B Europe-Afrique
Chaque année depuis 2014, la Belgique reçoit des délégations économiques publiques et privées venues d’Afrique à l’occasion d’une semaine marathon d’échanges B to B (business to business) organisée par l’association Africa Rise conduite par Christian Liongo. l’Africa-Belgium Business Week s’est institutionnalisé depuis que la province du Brabant Wallon par l’entremise de la députée Isabelle Kibassa Maliba y est allée de son soutien actif et durable.
Un évènement d’envergure mené de mains de maître par une équipe essentiellement constituée de bénévoles issus des diasporas africaines.
Pour comprendre le succès de cette entreprise, nous sommes allés à la rencontre du capitaine du navire. Christian Liongo, congolais d’origine, inspecteur des impôts, Licencié en sciences économiques, puis titulaire d’un master en droit fiscale européen et en sciences fiscales.
D’où est partie l’idée de créer ce forum ?
Au sein d’Africa Rise, Jean Robert Ndudi et moi-même avons fait la rencontre en 2008 d’un chef d’entreprise qui traversait des moments difficiles dus à la crise. Celui-ci nous a demandé de l’aider de manière informelle à avoir des contrats dans la grande exportation en Afrique. Ce que nous avons réussi à faire sur le marché congolais. De là, a germé en partie l’idée de créer une plateforme de rencontre où les PME européennes rencontreraient leurs homologues africaines qui feraient, pourquoi pas le déplacement jusqu’ici. Nous sommes les premiers à avoir instituer cette initiative annuelle et avons vraiment cet avantage de « first mover », car d’autres ont suivi après.
On parle d’un staff exceptionnel…
En effet, c’est surtout leur travail qui amène à la réussite de cet évènement. Des bénévoles tous issus de la diaspora africaine avec des compétences importantes et diversifiées en finance, en comptabilité, communication, d’où notre succès.
Quel soutien des autorités belges ?
Nous avons bénéficié d’un soutien financier, logistique et de communication. Nous sommes allés vers l’AWEX (Agence Wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers), le BIE (Brussels Invest Export), et bien sûr, nous avons reçu le soutien d’une province exceptionnelle, très ouverte sur le monde, la province du Brabant Wallon. Nous souhaitons avoir un soutien plus large au niveau des régions et pourquoi pas au fédéral ? Nous y travaillons.
Quels sont les obstacles que vous rencontrez ?
Avec les états africains, nous travaillons pour recevoir leurs délégations d’affaire. Cependant, Nous déplorons la politique d’octroi des visas qui devient de plus en plus compliquée. Les difficultés financières restent une préoccupation et nous appelons les autorités à nous soutenir.
Votre force ?
Une très bonne équipe, un travail en réseau, ce qui nécessite d’avoir une humilité pour partager son succès avec les autres. Des ressources humaines internes puissantes et un réseau externe international renforcé.
Conseil aux jeunes.
La Belgique est un pays d’opportunités, il y a moyen de vivre ses rêves, nous sommes là aujourd’hui, mais beaucoup nous ont cru fou. Nous souhaitons à la longue créer de vrais emplois. Nous avons un programme spécial qui s’appelle « job rise », qui permet de former les jeunes sans emplois aux métiers du commerce extérieur et nous leur présentons ensuite aux entrepreneurs de notre réseau. Nous avons déjà réussi à caser directement plusieurs jeunes dans ce programme.
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