Rencontre avec Erdman Doumbé, le créateur des AperoHit
AperoHit : « Donner une chance aux artistes émergents »
Erdman Doumbè est chef du projet « AperoHit ». D’origine camerounaise, le passionné de musique qu’il est, a mis en place un concept hors du commun. Un événement privé de réseautage musical mettant en relation les artistes émergents de la musique urbaine, les professionnels du secteur musical, les médias spécialisés, les entrepreneurs innovants et les jeunes passionnés par la culture urbaine, dans le but de créer des synergies, synonymes d’opportunités à l’échelle nationale, européenne et internationale.
Blogueur dans une ancienne vie, Erdman constatait déjà à l’époque qu’un grand nombre d’artistes talentueux et matures restaient en manque de visibilité médiatique, de ressources et de réseaux. Paradoxalement, dans sa position, il voyait un réseau grandissant de professionnels de la musique en recherche de pépites. D’où l’idée à priori simple d’organiser la rencontre des deux mondes.
Que retenir d’une année d’ApéroHit ?
L’aventure ApéroHit c’est comme la naissance d’un bébé que tu dois par la suite confronter au monde réel, aux critiques positives ou négatives, mais tout cela te permet de grandir. Toutes les éditions ont leur particularité, toutes les éditions te permettent de grandir ! A chaque édition, il y a une satisfaction parce qu’on voit que le projet évolue, l’enthousiasme est grandissant et les sollicitations fusent de partout.
Que représente la musique pour toi?
Aux apérohits, on remarque qu’il y a des personnes qui viennent d’univers différents, des personnes de classes sociales différentes qui se retrouvent dans un même lieu, partagent un bon moment sans voir leurs différences. Pour plusieurs de ces artistes, il s’agit d’une thérapie, un moyen de rêver et de s’évader. Il y a cet aspect existentiel, qui permet aux artistes de vivre, s’exprimer et partager leur créativité.
Origines, enfance…
J’ai grandi à Douala, la capital économique de mon pays et j’ai eu la chance de naître dans un quartier très diversifié. D’un côté, il y avait des familles très modestes avec des maisons « en carabottes » (en planche), et de l’autre des familles plutôt aisées avec des maisons en marbre. Dans ce quartier nous étions tous amis et personnellement, ça m’a permis de voir la vie sous un autre angle et aussi être très modeste et respecter la réalité de chacun. J’ai peut-être eu la chance d’être né du bon côté, mais j’ai beaucoup appris de l’autre côté, comme l’esprit de débrouillardise, savoir créer à partir de rien et être conscient de ce qu’on a.
« On ne vit qu’une fois, il faut éviter d’être dans les frustrations pour réaliser ses rêves, si tu as une chose qui te tient à cœur, fais-la. Il ne faut pas attendre la réincarnation pour vivre ses rêves ! »
Erdman Doumbé