Joëlle Kapompole: la première sénatrice noire de Belgique se met au stand up

Après 20 ans d’une vie politique intense, la première députée noire de Wallonie et première sénatrice noire de Belgique, change de scène.

Joelle Kapompole fait ses premiers pas en politique en 1999-2000 et sera élue conseillère communale à Mons (Belgique) à 28 ans. En 2004, elle gagne les élections régionales et devient la première femme députée noire en Wallonie. Une position qu’elle ne quittera plus jusqu’à ce qu’elle décide, après sa dernière réélection en 2019 de changer radicalement de cap.

« J’avais un rêve en tête depuis des années, celui de pouvoir monter sur scène et de faire du stand-up. Après ma campagne électorale de 2019, une campagne assez intense où j’avais été en tête de liste pour le parti socialiste aux élections régionales, j’avais envie de me changer les idées ».

Joelle décide de faire un stage en comédie musicale. Lors de ce stage, elle rencontre la metteure en scène Zoé Gilbert qui lui parle de son seule-en-scène déjà réalisé auparavant. Une idée qui lui parle et l’inspire à faire pareil pour raconter son parcours. 

Intitulé « Dernière campagne, une colombe noire au pays de la frite », son spectacle se veut intimiste et politiquement incorrect, il raconte une trajectoire de vie politique étonnante, mais aussi sa vie de femme, de mère ; la difficulté de concilier vie de famille et vie politique, les discriminations dans le monde politique…. Le spectacle est hybride et croise à la fois le stand-up, la danse et le théâtre.

Joëlle Kapompole mettra un terme à sa carrière politique en 2024 à la fin de son mandat. Le spectacle était prévu pour voir le jour durant la même période, mais le confinement a tout accéléré.

« Le confinement m’a permis de travailler davantage, à la fois sur mon texte et sur mon jeu. Ma metteure en scène a jugé que j’étais prête pour monter sur scène en 2021 et je le fais avec beaucoup d’enthousiasme ».

Côté danse, sa première passion, Joëlle se fait accompagner par Alessia Dal Bo, chorégraphe, créatrice de l’école de danse Virtuose Lab, et par ailleurs médecin généraliste. Et comme marraine du spectacle, l’actrice Bwanga Pilipili. Un foisonnement de femmes couteaux suisses d’envergures au service d’un spectacle plutôt inédit.

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