Chaila Bari ; nouvelle pépite noire du mannequinat belge.
Chaila Bari est une révélation, un esprit libre, une silhouette de gazelle, le regard de félin, programmée pour séduire l’objectif.
Originaire de guinée, Chaila a poursuivi ses études secondaires au Maroc avant de s’échouer en Belgique à 18 ans.
« J’ai toujours rêvé d’être mannequin, mais je ne m’imaginais jamais y arriver. Pour moi ça restait un rêve sans plus, comme beaucoup de jeunes filles »
Nous dira celle à qui l’entourage a chanté durant toute sa jeunesse, les louanges de sa beauté. Pour faire le grand saut dans ce monde inconnu, les amis de Chaila joueront un rôle primordial, allant jusqu’à lui trouver des agences de mannequinat. Après des petites expériences amateurs, Chaila se fait recruter par une véritable agence professionnelle flamande, à Hasselt dans le Limbourg. Elle y apprend énormément, et goutte à la cruauté d’un monde sans pitié. Victime de racisme au quotidien, elle finit par quitter l’agence après avoir frôler la dépression.
« Ce n’était pas facile, j’ai beaucoup souffert du racisme, j’étais la seule noire dans l’équipe. Il y avait des gens qui me donnaient des surnoms en tout genre. Je me croyais très forte et difficile à déstabiliser, mais j’ai découvert que des êtres humains avaient vraiment la capacité de rendre d’autres dépressifs. Je perdais le sommeil, j’avais des maux de têtes. Puis je me suis dit que je n’allais pas arrêter ma carrière, et briser mes rêves à cause des autres. J’ai décidé de quitter cette agence ».
Une bonne décision qui lui ouvrira d’autres portes, notamment celle du cinéma. S’exprimant en peul, français, portugais et néerlandais, Chaila décroches des rôles dans deux séries Nigérianes ainsi que dans la célèbre série belge flamande « Salamander ».
Entre shooting et voyages, Chaila Bari met toutes ses ressources au service de ses objectifs : Vivre décemment de son métier et aider son entourage. Derrière son jeune parcours, se cache un projet d’avenir tant ambitieux que généreux, celui d’ouvrir une agence en Afrique afin d’offrir des opportunités aux jeunes, tout en les protégeant de la brutalité de ce monde.
« Il y a plein de talents en Afrique, mais sans opportunités, cela ne sert à rien. Le monde du mannequinat est vraiment vicieux, j’ai reçu plus d’une fois, des propositions vraiment bizarres, des hommes qui vous font miroiter plein de choses ou sont prêts à vous ouvrir des portes à des conditions étonnantes. J’ai toujours su que j’ai du talent, que je vais y arriver, mais j’ai aussi ma dignité, je suis issue d’une famille noble »
Parlant de famille, comment faire du mannequinat quand on est issue d’une famille traditionnaliste musulman ?
« Ma famille me fait confiance, au début c’était difficile pour ma mère de l’accepter, mais elle me connait plus que tout au monde. J’essaie aussi de la rassurer, certains pensent que toutes les mannequins sont des femmes faciles. Pourtant cela n’a rien avoir avec le métier, c’est ce que chacun porte en lui qui est important, l’éducation, c’est un choix, il y a tant de femmes faciles qui ne sont pas mannequins. »