Ces Églises réveillées qui endorment des communautés africaines

Trouver du travail, un mari, des papiers, au nom de jesus!

« Heureux les pauvres, car le royaume des cieux est à eux »

une parole d’évangile qui fit les beaux jours de l’industrie esclavagiste coloniale et qui après plus d’un siècle de ravages, a fini par se ringardiser, prenant des rides, perdant tout éclat de persuasion. Aujourd’hui, contrairement à sa source d’inspiration (la bible), le concept a changé, il s’est adapté au nouveau monde. Les bourreaux eux aussi ont changé et sont désormais aussi africains que les éternelles victimes.

Trouver du travail grâce aux prières, trouver un mari, obtenir une régularisation, voir sa vie changer radicalement grâce à une présence permanente et complètement soumise aux églises d’un nouveau genre. « Eveillées » dit-on, en rupture avec le vieux catholicisme et le poussiéreux protestantisme classique, tous « has been », rangés aux oubliettes. Là-bas, Il y est vendu que tous les avenirs sont radieux, que papiers, argent et mariages sont à portée de main. Mais, il y a toujours un « mais »!  Il y est également dit que toutes les âmes sont couvertes par un voile épais qui revient au guide pasteur de déchirer à coup de prières et de perception de dons, afin d’espérer profiter des largesses du seigneur. Le tout, au nom d’un certain fils de Dieu, le même évoqué un siècle plus tôt par d’autres venus d’ailleurs pour mener à bien leurs campagnes de pillage et de massacre.

Comme en Afrique, on assiste depuis un certain nombre d’années en Europe, à une floraison métastatique d’églises en tout genre, les unes plus éveillées que les autres avec pour principal fonds de commerce, l’espoir et la promesse d’un lendemain meilleur. Tous les 10 jours, une nouvelle église voit le jour en France. Etudiants, chômeurs et célibataires origninaires d’Afrique noire, inondent rigoureusement ces hauts lieux de commerce dans l’espoir de voir s’opérer des changements de leurs conditions vues comme misérables. Séances de guérisons sont organisées, bénédictions d’eau revendues aux patients, bénédictions de cartes bancaires, stand up, musique hip hop, webmarketing… Tout est fait pour séduire. 
Il semble peu nécessaire de préciser ici l’absence totale de haine vis-à-vis du concept religieux proprement dit, mais de mettre en lumière les dérives de cette nouvelle tendance au sein de communautés pressées par un système dans lequel elles partent défavorisées à la base. Dans un monde en perpétuel changement, hostile à toute absence de vigilance, un système ultra libéral où tout laxisme se paye cash, certains africains, de plus en plus nombreux ont choisi de prendre refuge dans ces structures humaines dont les dirigeants ont tout compris en matière d’innovation et de business service. Les conséquences sont dramatiques et aisément observables en vue hélicoptère.

Trois ressources indispensables volées par les églises « éveillées »

Une activité chronophage

Plus qu’une simple séance de prière ou de recueillement, elles imposent une multiplicité d’activités, d’implications et associent chacune de leurs demandes à une charge culpabilisatrice afin de contraindre l’adhérent à y investir une partie non-négligeable de son temps.

Un investissement financier important

Bien au-delà d’une simple collecte à l’ancienne, les activités mises en places ainsi que les besoins de fonctionnement de ces structures demandent de la part des membres tenus bien évidemment par le poids de la culpabilité, un investissement financier qui dans certaines églises, se chiffrent en pourcentage de revenus mensuels.

Les changements d’attitudes

Peut-être le plus alarmant de tous! On observe chez la plupart des adhérents, des mutations comportementales qui peuvent aller de l’acceptation de tout, au refus de tout. Croire que tous ses malheurs ne seraient qu’une volonté divine, accepter sa condition, convaincu d’un changement prochain sans effort particulier à fournir dans le monde réel. Une sorte de validation spirituelle de l’inaction qui voit des familles sombrer dans la précarité. Des jeunes adoptent des attitudes incompatibles au marché de l’emploi, trop lents pour saisir les enjeux en cours.

Quid des autorités politiques? 

Les revers psychologiques sont légions et la pauvreté ne cesse de galoper au sein de ces communautés africaines. Dans un temps passé, ces approches auraient été qualifiées de sectaires, mais qu’est-ce donc une religion, si ce n’est une secte reconnue ? La limite, impossible à définir n’exige que vigilance de la part de l’entourage. En Belgique comme en Afrique, les autorités politiques ne s’en préoccupent pas. Rien de surprenant, il s’agit d’un phénomène qui endort la population dite victime, la défaisant de toute velléité de revendications et comme dit l’adage, « qui dort dine ! ».

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