L’art urbain décomplexé: Rencontre avec Rockin Smurb avant « What’s Up Brussels? »
L’art urbain monte sur scène pour gagner ses lettres de noblesse.
Je vous en parlais précédemment dans l’article « Le What’s Up Brussels débarque!« , l’art urbain est souvent incompris et relégué aux coins sombres, loin des beaux quartiers. Sans pour autant devoir s’y intéresser, il est indéniable que les disciplines dites « street » attirent désormais un nouveau public, porté par les révélations de la scène rap et hip-hop belge.
Rencontre avec Rabie alias Rockin Smurb, un B-Boy bruxellois qui sera présent au battle de breakdance en tant que MC (Master of Ceremony) à la galerie Ravenstein lors de la What’s Up Brussels.
Il débute à 19 ans pour devenir un pro des catégories Top Rock et Originalité. Faute d’évènement digne de ce nom en Belgique, avec son crew, les Funky Belgian’z sont amenés à s’exporter et montrer leur art à l’étranger (BOTY Benelux, Bboy Europe, Bboy world championship) pour lesquels leur participation rencontre toujours un franc succès. Depuis peu ils organisent les Funky Master’z, ouvrant le podium à toutes et tous.
https://www.facebook.com/FunkyBelgianz/videos/1510546262300418/
Personnellement, avez-vous déjà vu un vrai battle de breakdance?
Que ce soit dans la rue, entre hommes et femmes, ou entre enfants et ado? Rares sont ceux qui y répondront par la positive, mais beaucoup répondront qu’ils aimeraient beaucoup en voir.
Selon Rockin Smurb, le côté impopulaire de l’art urbain proviendrait de son aspect « lieux imprévisibles ». Par là on entend, le côté éphémère qui ne réunit que les initiés du domaine et qui n’est pas complètement en accord avec les politiques d’occupation du territoire. Pourtant ces domaines artistiques n’ont pas de restrictions au niveau du genre, de l’âge, des origines ou de la culture. Il insiste sur le fait que ce monde est plus que convivial et que chacun est le bienvenu, bien que trop peu viennent frapper à leur porte. Mais c’est surtout une image dégradante que Rabie nous dénonce à l’égard de l’art urbain: une image de gang à ne pas fréquenter, de groupe qui ne fait que zoner dans les rue, et qui fait fuir. Mais n’avez-vous pas envie de découvrir cela par vous-même et d’en faire votre propre opinion sur le sujet?
Les graffitis font aussi parti du street art, mais les trouvez-vous tous affreux et les graffeurs vous font-ils fuir? Ce côté éphémère et imprévisible se retrouve ainsi dans un panel de domaine d’expression artistique. Que ce soit pour le rap, le breakdance ou encore le graff’, ces disciplines révèlent tous un message comme dans le chant, la peinture ou bien la poésie. Mais au final, tout cela est inoffensif et se veut surtout communiquant à travers l’art.
Pour conclure, le B-Boy Rockin Smurb acclame les initiatives en faveur de la mixité et de l’ouverture de l’art, tel que l’évènement « What’s Up Brussels » organisé par l’Association S.H.I.N.E et ses partenaires. Car selon lui, il est nécessaire de mettre en avant cette culture trop méconnue mais qui a pourtant sa place dans le paysage bruxellois et belge.
« Je suis avant tout acteur par ma danse. Et militant lorsque j’essaye de donner une explication de cet univers. »
N’hésitez donc pas à venir découvrir ses divers mondes que la jeunesse bruxelloise a à vous offrir lors de la What’s Up Brussels ce samedi 14 octobre 2017 à partir de 12:00, en outdoor dans tout le centre-ville de Bruxelles et en indoor à la salle de la Madeleine!
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