La PME Misao révèle l’incroyable poivre de l’est du Congo

Un poivre sauvage, une explosion de saveurs, un trésor des forêts du Kivu dans l’est de la RDC.

Une trouvaille qui fait la fierté de Misao, PME équitable et durable et sa créatrice Sandrine Vasselin Kabonga, qui explorent des épices jusque-là peu connues et qui font du Congo RDC, un pays d’épices.

Comme pour le vin, l’huile d’olive ou le café, les fins palais choisissent désormais avec soin le poivre qui épice de façon très différente toutes les assiettes. Cette épice fut autrefois une denrée rare mais aujourd’hui on la retrouve dans toutes les cuisines du monde. Entre poivre noir, blanc, rouge, vert, long, rond et les différentes variétés, la baie est riche et variable. Avec autant de possibilités, on opte pour la nouveauté et la qualité, à la recherche d’un arôme d’exception.

de Sandrine Vasselin Kabonga à MISAO

Derrière cette initiative, une entrepreneure belge, Sandrine Vasselin Kabonga,  qui a eu l’idée d’importer un poivre méconnu de son pays d’origine. De formation, traductrice/interprète, elle a travaillé comme conseillère financière pour différentes compagnies entre Londres, Kinshasa et Bruxelles. Entreprendre fait partie de son quotidien. L’idée d’importer s’est fait tout naturellement quand elle s’aperçoit que le poivre utilisé au Kivu n’existe pas ailleurs et c’est le même constat pour d’autres épices du terroir. Voyant la rareté de ce produit, elle décide de se lancer dans sa commercialisation et crée en 2016 Misao. En référence à Misau beni : « Bonjour, comment ça va.» en kilega, une langue parlée dans le Sud-Kivu.

En collaboration avec la CERNADI (le centre d’étude pour la recherche en nutrition pour le développement intégré), des habitants locaux sont formés et encadrés. Tout est traité avec soin, de la cueillette dans la forêt, au tri, au séchage jusqu’à l’emballage  pour arriver à un produit de qualité et qui répond aux standards commerciaux internationaux. Aujourd’hui, le projet fait vivre plus de 30 familles dans le Sud-Kivu. 

Depuis, la gamme d’aromates congolais s’est élargie, avec l’arrivée de la cannelle, de la citronnelle, de la kororima douce, du citron noir, de l’ail sauvage, de la maniguette rare du Kivu, du cacao et sans omettre de souligner leurs arômes subtils et uniques.

« Misao consiste également à montrer qu’on peut trouver autre chose que ce qui existe . Un exemple tout simple, la cannelle. La cannelle du Congo, n’a rien à voir en terme de goût avec celle qu’on trouve sur différents marchés».

Sandrine Vasselin Kabonga

Du côté de la clientèle, une popularité en constante évolution en particulier par les chefs étoilés, les restaurants chics tels que Le Chalet de la Forêt, La Villa lorraine à Bruxelles, des particuliers, des distributeurs de la région bruxelloise, ainsi que des épiceries fines au Congo et en Europe.

Une production durable

Ce poivre sauvage pousse librement, et tire sa saveur du sol et de son environnement. Il est ensuite cueilli et sélectionné de façon artisanale, et séché selon une méthode unique alliant tradition ancestrale, respect de l’environnement et du produit. On trouve chez Misao le poivre noir, blanc, et roux du Kivu. Tout est une question de séchage, des saisons et de la maturation de la baie. De ce fait, les quantités peuvent être limitées.

« On fonctionne en petites productions car on respecte la saison de cueillette et l’environnement, sans dénaturer. Si on récolte 30 kg pour l’année (de poivre roux ou blanc), ça sera 30 et c’est tout . Le goût de ce poivre est inimitable et inédit, aux vertus insoupçonnées».

Sandrine Vasselin Kabonga

Actuellement Misao travaille à l’obtention du label IGP (indicateur géographique protégée), délivrée par l’organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) et également à l’obtention d’un label qui protège le « poivre sauvage du Kivu ».

Plus d’informations sur www.misao.be

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