Annette Ntignoi plaide au FMMD pour la double nationalité au Cameroun
Mme Ntignoi a insisté et réussit à inscrire dans les recommandations de cette rencontre internationale la problématique de la double nationalité qui est un frein énorme à la pleine participation citoyenne de la diaspora camerounaise car l’Etat camerounais reconnaît sa diaspora comme ressortissant mais pas comme citoyen camerounais.
En 2012, le Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD) a eu lieu pour la première fois en Afrique, notamment à l’île Maurice. La rencontre des organisations de la société civile s’est tenue à l’île Maurice du 19 au 20 novembre, avant la rencontre des gouvernements prévue du 21 au 22 novembre.
Le thème central choisi du FMMD 2012 s’intitule « Améliorer le développement humain des migrants et leur contribution au développement des communautés et des pays ». Tout en se focalisant sur un objectif global, le FMMD 2012 insiste particulièrement sur la migration Sud-Sud et sur les possibilités de développement et les défis auxquels sont confrontés le continent africain, ses migrants et sa diaspora.
140 représentants d’organisations de la société civile du monde entier se sont réunis à l’Ile-Maurice cette semaine pour travailler sur les questions de changement dans les domaines de la migration, du travail, de la protection des migrants, la promotion de leurs droits et du développement. Ont pris part à cette rencontre internationale comprenant plusieurs centaines de personnes : S.E. Dr Mohamed Ibn Chambas, Secrétaire général des ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique), Mr. Peter Sutherland, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour les migrations et le développement, le Directeur Général de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, l’Ambassadeur William Lacy Swing, Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations, Mr. Stefano Manservisi, Directeur Général pour les affaires intérieures, de la Commission européenne. 120 pays ont envoyé une délégation gouvernementale dont une délégation camerounaise représentée par Mr Felix Mbayu, Secrétaire Général du Ministère des affaires étrangère, Mr Aurélien Eteki, de la mission permanente du Cameroun auprès de l’office des nations unies et Annette Ntignoi invitée comme représentante de la société civile suite à ses prises de positions concernant le thème de la rencontre
Mme Ntignoi a insisté et réussit à inscrire dans les recommandations de cette rencontre internationale la problématique de la double nationalité qui est un frein énorme à la pleine participation citoyenne de la diaspora camerounaise car l’Etat camerounais reconnaît sa diaspora comme ressortissant mais pas comme citoyen camerounais.
S’il y a une large convergence d’opinion, que les aspects positifs de la migration internationale l’emportent largement sur les négatifs, certains pays comme le Cameroun voient en la migration que des problèmes : soit la fuite des cerveaux ou l’envahissement, alors même que les diasporas jouent un rôle fondamental dans les économies des pays d’origine. Le traitement de la relation migration-développement aux niveaux national se focalise sur la gestion des flux migratoires au détriment des interactions positives et citoyennes. Ne pas reconnaitre le double citoyenneté, reviendrait à nier la contribution de la diaspora dans le développement du pays
2012 est aussi l’année de la dernière réunion du Forum, avant le deuxième Dialogue de Haut Niveau sur la Migration et le Développement (DHN) de l’Assemblée générale de l’ONU, qui aura lieu en septembre 2013. Bien que le DHN prenne indubitablement en compte le FMMD, ainsi que son rôle et son impact, l’action et les possibilités du DHN sont beaucoup plus vastes. Ce cadre des Nations Unies est donc favorable à la société civile pour plaider, auprès du DHN en faveur de l’adoption de la double nationalité dans certains pays dont le Cameroun qui n’a pratiquement pas de politique sur la migration et développement.
Au Cameroun, on perd automatiquement sa nationalité camerounaise du seul fait d’en avoir acquise une autre. Thomas Fozein Kwanke, chef de division des Camerounais de l’étranger au ministère des Relations extérieures s’était exprimé lors d’une rencontre formelle de la diaspora camerounaise avec une délégation gouvernementale en tournée mondiale au mois de mai 2009 à Bruxelles, sur le sujet en annonçant la suppression prochaine de l’alinéa 1 de l’article 31 qui interdit la double nationalité. Il a de ce fait été relevé de ses fonctions depuis lors.
Les envois de fonds de la Diaspora vers le pays attirent de plus en plus l’attention à cause de leur volume croissant et de leur impact dans le développement du pays. Il représente deux fois le montant de l’aide publique. De plus, il est prouvé que ces flux sont sous-comptabilisés car si l’on ajoutait les sommes passant par les canaux informels aux flux mondiaux comptabilisés, ils augmenteraient d’au moins 50 %. En effet, non seulement, les montants en jeu sont très importants en termes absolus et relatifs, mais les camerounais de la diaspora se sont aussi révélés comme de véritables « acteurs du développement ». Dans ce contexte, la société civile devrait maintenir son rôle, ses responsabilités et ses objectifs. Elle devrait avoir un mandat clair pour la participation de la diaspora dans l’élaboration des politiques sur la gamme complète de la planification du développement, avec une attention significative aux priorités de la diaspora, dont ce problème de la double nationalité plusieurs fois écrié
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