Kaspy Ndia; musique, douceur et métissage aux origines congolaises
Personnalité référence mais discrète de l’univers musical congolais
Originaire de la République démocratique du Congo, Kaspy Ndia, est devenu une figure incontournable de la scène musicale grâce à sa plume humaniste, son timbre de voix et son mélange des sons venus des quatre coins du monde. Diplômé en art musical à l’Institut National des Arts à Kinshasa en 2010, Kaspy Ndia continue à inclure toujours plus de métissage à travers ses productions.
«Patience et silence», deux mots qui définissent l’artiste.
Kaspy, comme sa musique, dégage une simplicité contrastant des allures ostentatoires du lot des artistes musiciens congolais. Assez traditionnel dans sa formation (guitare, xylophone, kora, … ), Kaspy est classifié « afrofolk» pour ses mélanges de sons. Lui, aime agrandir ses horizons du monde musical.
« Je continue à rencontrer des autres artistes, apprendre des nouveaux savoirs, connaitre des nouveaux instruments. Le silence et la patience, ça s’apprend, on s’entraine. Je m’inspire de l’existence, de ce que je vois, j’écoute le vent, les véhicules qui passent, mes semblables, tout ce qui a autour de moi ».
De Kinshasa, Belgique, USA, jusqu’en Chine
Kaspy a travaillé avec la Croisade Nationale Drépanocytose (CND) dans la sensibilisation pour la lutte contre la drépanocytose à Kinshasa jusqu’en 2012. Il est en même temps chercheur au Centre d’Etudes et de Recherches sur les Valeurs Africaines (CERVA/RDC) et encadreur à L’Oeuvre de Suivi, d’Encadrement et de Protection des Enfants de la Rue (OSEPER) à Kinshasa.
Artiste pluridisciplinaire, en 2013, il a joué dans la pièce A Season in the Congo d’Aimer Cesaire, mis en scène par Joe Wright et co-dirigé par Sidi Larbi Cherkaoui, et dans genesis du même chorégraphe. Il a été en tournée avec Fractus V, la nouvelle production d’Eastman / Sidi Larbi Cherkaoui. Il a parcouru le monde entouré de musiciens reconnus de la scène congolaise. Il a également animé un atelier de musique à Ostende en Belgique avec 60 musiciens venus de divers horizons. Il a été en tournée mondiale avec une autre pièce de l’artiste belge «Rigor Mortis» qu’il a en partie composée. L’artiste Kaspy Ndia a sorti un album de 8 titres : Formule, Amba-lula, Malaika en hommage à Myriam Makeba, Noir et blanc, Maria te amo, T’es ma chance, Zina meni, Masque de fer.
Kaspy Ndia vit à Anvers, en Belgique, où il collabore depuis plusieurs années avec sidi Larbi Cherkaoui, chorégraphe chez Eastman au conservatoire de singel à Anvers. Cette collaboration lui permet d’étendre et de diversifier son registre en travaillant comme compositeur et interprète dans plusieurs projets de danse contemporaine de Sidi Larbi Cherkaoui. Actuellement un projet d’ouverture d’un centre culturel est en cours à Zanzibar au Tanzanie. Ça s’appellera « Ndia et Cherkaoui ». Le projet est en cheminement et prévu pour 2023.
Kaspy Ndia fait partie d’un groupe de musique qui s’appelle « Mélopée » mélopée est un dérivé de mélodie.
« quand on grandissait, le musicien au Congo, quand il faisait une bonne musique, se vantait de sa belle chanson. Un chant, une mélodie. Être fier de ses réalisations »,
Mélopée , c’est trois musiciens, une pianiste, un guitariste de Séoul et une cello mortsel violoncelle de temps en temps.
Nouveau titre : Sabordage
« Le risque de voir l’humanité s’éteindre un jour ».
Sabordage parle de l’autodestruction, se saboter soi-même. Le titre va aborder les problèmes climatiques, les destructions massives des forets, la pollution des océans, l’industrialisation de nos communautés. Le fait qu’on veut vivre dans le confort et qu’on oublie la réalité derrière. On détruit notre planète « en construisant nos meubles par exemple, on coupe les arbres qui nous procurent l’oxygène ». Sabordage nous interpelle consciemment et inconsciemment sur le fait qu’on se détruit et/ou qu’on détruit l’avenir de demain. A retrouver sur YouTube.