MEXIQUE : JOURNALISTES EN DANGER !
Au Mexique, l’une des plus anciennes démocraties d’Amérique latine, la liberté d’expression est en danger.
Rubén Espinosa est le 14ème journaliste assassiné dans l’État méridional de Veracruz, dont le gouverneur, Javier Duarte, est connu pour avoir proféré des menaces à peine voilées à l’encontre des journalistes. La quasi totalité de ces crimes reste encore à élucider.
Mais cette affaire a fait descendre dans les rues des milliers de personnes et a fait boule de neige dans les médias nationaux et internationaux. Noam Chomsky, Salman Rushdie, Christiane Amanpour et des centaines de journalistes, d’écrivains et d’artistes ont signé une lettre ouverte demandant justice pour les journalistes mexicains assassinés pour avoir fait leur travail.
Cette lettre provoque déjà des remous au sein du gouvernement, mais si nous y ajoutons un million de signatures et la publions en première page des principaux journaux mexicains, nous pouvons en amplifier le message et montrer que partout dans le monde, les citoyens soutiennent le combat pour la liberté d’expression au Mexique.
Pendant plus d’une décennie, la guerre que se sont livrée les cartels pour le contrôle du lucratif commerce de drogues a plongé le Mexique dans un tourbillon de violence. De nombreux journalistes ont perdu la vie en tentant d’enquêter sur ces gangs criminels; mais selon les experts, certains de ces assassinats pourraient en réalité être liés à des enquêtes sur la corruption du monde politique.
Au cours des dernières années, 13 journalistes ont été assassinés dans l’État méridional de Veracruz sous l’administration d’un gouverneur véreux, Javier Duarte. À de nombreuses reprises, il a ouvertement menacé les journalistes. Il aurait même été tellement vexé par une photo de lui peu flatteuse prise par Rubén Espinosa qu’il a été jusqu’à exiger que le magazine coupable soit retiré de la vente partout dans la capitale de l’État.
En juin, Rubén Espinosa avait confié à des collègues que des hommes portant l’uniforme des forces de sécurité gouvernementales l’avaient suivi et menacé. Il avait également déclaré qu’un membre de l’administration de l’État l’avait directement menacé en lui disant: « arrêtez de prendre des photos si vous ne voulez pas finir comme Regina », en référence à Regina Martinez, une journaliste assassinée en 2012.
Mais la mort tragique de Rubén pourrait marquer un tournant alors que, dans la ville de Mexico, des milliers de personnes se rassemblent pour lui dire adieu et demander justice. Si aujourd’hui, nous nous tenons à leurs côtés et publions cette lettre, nous montrerons aux membres du gouvernement qu’ils sont sur la sellette, que le monde entier demande que justice soit faite et que des mesures urgentes soient prises pour que cessent ces meurtres.
Rejoignez cet appel pour qu’au Mexique comme ailleurs, les journalistes puissent exercer leur métier sans risquer leur vie:
https://secure.avaaz.org/fr/ruben_global_fr/?bUboTgb&v=63651
Source : avaaz.org